Élection présidentielle américaine de 2012

cinquante-septième élection du président des États-Unis

Élection présidentielle américaine de 2012
Type d’électionÉlection présidentielle[a]
MandatDu au
Débat(s)


Corps électoral et résultats
Population314 043 884
Inscrits235 248 000
Votants129 085 403
54,87 %[1] en diminution 3,4
Barack Obama – Parti démocrate
Colistier : Joe Biden
Voix65 915 795
51,06 %
en diminution 1,9
Grands électeurs332 −9 %
Mitt Romney – Parti républicain
Colistier : Paul Ryan
Voix60 933 504
47,20 %
Grands électeurs206
Collège électoral
Carte
Président des États-Unis
SortantÉlu
Barack Obama
Parti démocrate
Barack Obama
Parti démocrate
Résultats officielsVoir et modifier les données sur Wikidata

L'élection présidentielle américaine de 2012, pourvoyant à la 57e élection du président des États-Unis et du vice-président, élus pour un mandat courant de 2013 à 2017, se tient le .

Elle voit la réélection du président démocrate sortant Barack Obama, opposé à Mitt Romney, choisi par le Parti républicain. Les autres candidats investis par des partis mineurs ou dits « indépendants » recueillent des scores mineurs. Obama remporte ce scrutin malgré une perte de trois millions et demi de voix en quatre ans, fait rare pour un sortant réélu ; l'étiquette républicaine recueille à peu près autant de voix qu'en 2008. Cette campagne est par ailleurs la plus coûteuse de tous les temps, conséquence d'une décision du pouvoir judiciaire d'interdire toute limitation de la participation des personnes physiques et morales aux frais de campagne ; une association favorable à leur limitation a estimé à 2,5 milliards le coût final de la seule élection présidentielle[2].

L'élection présidentielle se déroule en même temps que les élections au Sénat et à la Chambre des représentants. Les trois élections aboutissent à un statu quo au niveau des rapports de force. Cependant, le Parti républicain, à nouveau défait mais partageant toujours le pouvoir législatif, laisse entendre qu'il est prêt à certains compromis sur les mesures avancées par le Président.

Barack Obama est réinvesti dans ses fonctions le en prêtant serment à la Maison-Blanche et en recommençant l'opération le lendemain, en public, devant plusieurs centaines de milliers d'Américains, au pied du Capitole.

Obama a profité de l'amélioration de la situation économique, caractérisée par le retour de la croissance et une baisse sensible du chômage et d'une très nette majorité obtenue chez les jeunes, les femmes, et les minorités, pour être facilement réélu avec près de 5 millions de voix d'avance sur son rival.

Conditions d'éligibilité

Ne peuvent se présenter, selon l'article II section première de la Constitution[3], que les citoyens américains:

  • Américains de naissance ;
  • âgés d'au moins 35 ans ;
  • ayant résidé aux États-Unis depuis au moins 14 ans.

Les présidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont pas éligibles. Seuls Bill Clinton et George W. Bush sont dans ce cas, car deux autres anciens présidents encore en vie au moment de l'élection présidentielle de 2012, Jimmy Carter et George H. W. Bush, n'ont été élus qu'une fois et pouvaient donc théoriquement se présenter à cette élection.

Modification du collège électoral

Carte du collège électoral pour la période 2012-2020.

À la suite du recensement de 2010, le collège électoral connaît les modifications suivantes :

Contexte

Parti démocrate

Le président démocrate sortant, Barack Obama, initialement mis en difficulté par la victoire des Républicains aux élections de mi-mandat de novembre 2010 mais conforté dans les sondages depuis l'annonce, en , de la mort du terroriste Oussama ben Laden[4], est éligible à un second mandat. Depuis 1972 (après le retrait des primaires démocrates du président Johnson la fois précédente), les présidents sortants ont toujours demandé et obtenu l'investiture de leur parti en vue d'un second mandat.

Obama, qui s'est déclaré candidat à un second mandat dès le , ne devait donc rencontrer aucune difficulté pour obtenir cette investiture. Depuis que son ancienne concurrente lors des primaires de 2008, la Secrétaire d'État Hillary Clinton, a déclaré qu'elle ne se présenterait pas à celles de 2012[5], seul un petit candidat de témoignage, le militant anti-avortement Randall Terry, a annoncé en son intention de se présenter aux primaires démocrates, ainsi que Tiffany Briscoe, laquelle est également candidate à l'investiture du Tea Party.

Parti républicain

Initialement affaibli par ses défaites lors des élections de 2006 et de 2008, le Parti républicain n'avait pu empêcher l'adoption de la réforme de l'assurance santé en 2010. Dépassé sur sa droite par un mouvement populiste Tea Party qu'il peinait à canaliser à son profit[6], le parti de Lincoln était en mauvaise posture jusqu'en 2010.

Il opère cependant son redressement électoral dès en remportant une victoire symbolique lors d'une sénatoriale partielle dans le Massachusetts[7] (élection du républicain Scott Brown dans le fief démocrate progressiste de feu Edward Moore Kennedy). Portés par la montée du mécontentement des classes moyennes confrontées à la crise économique, les Républicains ont ensuite remporté les élections de mi-mandat de novembre 2010, gagnant notamment la majorité des sièges à la Chambre des représentants.

Primaires républicaines

Le processus de désignation du candidat, via des élections primaires et des caucus, fut cependant plus long que prévu. Mitt Romney, multimillionnaire en dollars, de religion mormone, Gouverneur du Massachusetts, fils d'un Sénateur, était le favori avant même le début des primaires. Cependant, il s'est retrouvé en peine face à la base et aux candidats populistes qui la représentaient : Newt Gingrich, WASP et héraut de la victoire de 1994, Rick Santorum, ultra-catholique, Ron Paul, libertarien, furent ses trois derniers adversaires à rester dans la course, le dernier ne cessant sa campagne qu'en juin sans se désister. S'ils ont jeté l'éponge, c'est plus par manque de soutien financier, pas parce que la fracture qu'ils représentaient était véritablement résorbée.

On trouve différents exemples de cette fracture. Le mouvement Tea Party, pour une rigueur budgétaire et socialement conservateur, ne s'est pas reconnu dans Mitt Romney. Ce dernier avait réalisé en 2006 une réforme du système d'assurances santé du Massachusetts proche de la réforme fédérale promulguée par Obama en 2010. La réforme fut utilisée par ses adversaires de droite puis de gauche. Romney ne pouvait surtout plus critiquer la réforme Obama, qui a pourtant marqué le mandat de son adversaire en bien et en mal.

La désignation de Paul Ryan, catholique, représentant du Wisconsin et protégé du Tea Party, permettait donc une union avec la base. Il était connu pour être l'auteur d'un projet de budget d'austérité drastique (Ryan Plan).

Tiers partis, partis mineurs, indépendants

En dehors des deux grands partis, seul le maire de New York, Michael Bloomberg, est considéré par les observateurs comme un candidat indépendant crédible. Déjà pressenti en 2008, Bloomberg a cependant déclaré en qu'il ne serait pas candidat[8].

Évolution de l'élection

Après une longue domination d'Obama dans les sondages, Mitt Romney refait une grande partie de son retard après le premier débat télévisé entre les deux candidats où, de l'avis général, Barack Obama paraissait impréparé. À quelques jours de l'élection, les sondages donnent à Obama et Romney le même résultat national, mais aucun n'a donné d'avantage au scrutin indirect. Reste alors quelques États-clés: les candidats mènent campagne dans les swing states où ils concentrent leurs dépenses et leurs visites. Ces États sont l'Ohio (18 grands électeurs), la Floride (29), le Colorado (9), le Wisconsin (10), le Nevada (6), l'Iowa (6), le New Hampshire (4) et la Virginie (13). Comme les États fermement républicains apportant moins de grands électeurs, Romney devait pratiquement tous les remporter. Il a finalement réussi à amoindrir l'écart de 2008 de plusieurs millions de voix et à regagner quelques États.

Communication et réseaux sociaux

Évolution dans leur utilisation

Une évolution significative dans l’utilisation des médias sociaux a été observée pour interagir avec les électeurs durant la campagne présidentielle de 2012 aux États-Unis. Ce scrutin a ainsi marqué une évolution significative dans la façon dont les candidats ont utilisé les médias sociaux pour interagir avec les électeurs, mais également dans l’approche avec laquelle ils ont abordé leurs audiences ainsi que la manière dont ils ont pu faire évoluer et ainsi façonner leur image publique[9].

Stratégie de Barack Obama

Barack Obama a été un pionnier dans l'utilisation des nouvelles stratégies de communication politique. Son utilisation novatrice des nouvelles technologies a confirmé la maîtrise de l'équipe de campagne d'Obama en matière de communication politique moderne[10].

Lui et son équipe ont mis en place une communication politique axée sur les réseaux sociaux et un storytelling bien travaillé[11]. À travers des plateformes comme Twitter et Facebook, la campagne a réussi à créer un dialogue direct avec les électeurs, à mobiliser des fonds et à diffuser efficacement son message[12]. Les médias sociaux ont offert une plateforme où le candidat pouvait partager des moments de sa vie quotidienne, des histoires personnelles et des messages plus informels. Cette situation a contribué à humaniser l'image du président, le présentant comme accessible et proche des préoccupations des citoyens ordinaires. De plus, cette stratégie a permis à Barack Obama de mettre en place des campagnes de collecte de fonds en ligne qui ont fait recueillir des contributions financières de manière rapide et efficace[13].

Barack Obama a utilisé de façon importante le storytelling, la narration et le microciblage. Sa campagne a mis en avant son parcours personnel, insistant sur son identité métisse et sur son ascension politique. Des récits ont été construits autour de thèmes tels que l'égalité des chances, la diversité et l'idée que l'Amérique est un pays où chacun peut réussir, indépendamment de son origine[14]. De plus, le slogan « Forward » (« avancer ») a été au cœur de la campagne d'Obama, symbolisant la nécessité de « maintenir l'élan » et de poursuivre les « progrès » réalisés dans des domaines tels que l'économie, les soins de santé et la politique étrangère. Barack Obama a tenté de défendre les actions entreprises au cours de son mandat présidentiel, dont la réforme du système de santé, la fin de la guerre d'Irak et la gestion de la reprise économique post-crise financière de 2008. La narration d'Obama était centrée sur l'idée de l'espoir et du changement, un thème central de élection présidentielle américaine de 2008 qui a été intégré dans la narration continue de sa réélection en 2012. Les discours, les publicités et les événements de la campagne ont été soigneusement orchestrés et étudiés afin d’adapter ses messages à des segments spécifiques de l'électorat. Les équipes de campagne ont analysé les données démographiques, les comportements en ligne et d'autres informations pour personnaliser les messages en fonction des préoccupations locales, des intérêts particuliers et des caractéristiques démographiques des électeurs. Cela était particulièrement visible dans les efforts déployés pour mobiliser les jeunes électeurs et les minorités[15].

Candidats déclarés

Seuls les portraits des principaux candidats sont présentés, par ordre de déclaration de candidature. Les noms des perennial candidates (« candidats perpétuels ») et autres candidats de témoignage sans expérience politique sont cependant indiqués.

Parti démocrate

Candidats désignés

Autres candidats

Le président sortant Barack Obama compta peu d'adversaires sérieux dans son propre camp lors des primaires démocrates. Il remporta finalement ces primaires avec environ 88 % des suffrages exprimés, obtenant la majorité dans tous les États fédérés. Parmi ses adversaires, lesquels n'avaient obtenu au mieux que quelques comtés, on trouvait notamment :

Parti républicain

Candidats désignés

Autres candidats

Candidats lors des primaires républicaines :

  • Andy Martin, 67 ans, activiste birther de l'Illinois ().

Candidat ayant renoncé avant les primaires :

  • Jimmy McMillan, 65 ans, militant new-yorkais pour la baisse des loyers ().
  • Jonathon Sharkey, 46 ans, ancien catcheur et vampire autoproclamé de Floride ( - ).

Après les primaires:

  • Fred Karger, 62 ans, militant LGBT de Californie ( - ).

Autres partis et indépendants

Quelques candidats sont investis par des partis mineurs, mais leurs chances de remporter l'élection sont extrêmement faibles.

Principaux tiers partis

Autres partis

Candidats indépendants

Sondages

Au niveau des sondages conduits dans les États pris individuellement, la plupart d'entre eux ont anticipé correctement l'issue du scrutin.

Résultats

Obama recevant l'appel de Romney lui concédant la victoire.
Résultats définitifs[18]
Candidat (présidence / vice-présidence)PartiVote populaireGrands électeurs
Voix%
Barack Obama / Joe BidenParti démocrate65 918 50751,01332
Mitt Romney / Paul RyanParti républicain60 934 40747,15206
Gary Johnson / James P. GrayParti libertarien1 275 9230,990
Jill Stein / Cheri HonkalaParti vert des États-Unis469 0150,360
Autres639 7900,500
Total129 237 642100,00538

Résultats par État

Résultats par État[19]
Barack Obama

(Démocrate)

Mitt Romney

(Républicain)

Gary Johnson

(Libertarien)

Jill Stein

(Vert)

AutresTotal
État#%GE#%GE#%#%#%#
Alabama795 69638,36 %1 255 92560,55 %912 3280,59 %3 3970,16 %6 9920,34 %2 074 338
Alaska122 64040,81 %164 67654,80 %37 3922,46 %2 9170,97 %2 8700,96 %300 495
Arizona1 025 23244,59 %1 233 65453,65 %1132 1001,40 %7 8160,34 %4520,02 %2 299 254
Arkansas394 40936,88 %647 74460,57 %616 2761,52 %9 3050,87 %1 7340,16 %1 069 468
Californie7 854 28560,24 %554 839 95837,12 %143 2211,10 %85 6380,66 %115 4450,89 %13 038 547
Colorado1 323 10151,49 %91 185 24346,13 %35 5451,38 %7 5080,29 %18 1210,71 %2 569 518
Connecticut905 08358,06 %7634 89240,73 %12 5800,81 %8630,06 %5 5420,36 %1 558 960
Delaware242 58458,61 %3165 48439,98 %3 8820,94 %1 9400,47 %310,01 %413 921
District of ColumbiaDistrict of Columbia267 07090,91 %321 3817,28 %2 0830,71 %2 4580,84 %7720,26 %293 764
Floride4 237 75650,01 %294 163 44749,13 %44 7260,53 %8 9470,11 %19 3030,23 %8 474 179
Georgie1 773 82745,48 %2 078 68853,30 %1645 3241,16 %1 5160,04 %6950,02 %3 900 050
Hawaii306 65870,55 %4121 01527,84 %3 8400,88 %3 1840,73 %00,00 %434 697
Idaho212 78732,62 %420 91164,53 %49 4531,45 %4 4020,67 %4 7210,72 %652 274
Illinois3 019 51257,60 %202 135 21640,73 %56 2291,07 %30 2220,58 %8350,02 %5 242 014
Indiana1 152 88743,93 %1 420 54354,13 %1150 1111,91 %6250,02 %3680,01 %2 624 534
Iowa822 54451,99 %6730 61746,18 %12 9260,82 %3 7690,24 %12 3240,78 %1 582 180
Kansas440 72637,99 %692 63459,71 %620 4561,76 %7140,06 %5 4410,47 %1 159 971
Kentucky679 37037,80 %1 087 19060,49 %817 0630,95 %6 3370,35 %7 2520,40 %1 797 212
Louisiane809 14140,58 %1 152 26257,78 %818 1570,91 %6 9780,35 %7 5270,38 %1 994 065
Maine401 30656,27 %2292 27640,98 %9 3521,31 %8 1191,14 %2 1270,30 %713 180
Maryland1 677 84461,97 %10971 86935,90 %30 1951,12 %17 1100,63 %10 3090,38 %2 707 327
Massachusetts1 921 29060,65 %111 188 31437,51 %30 9200,98 %20 6910,65 %6 5520,21 %3 167 767
Michigan2 564 56954,21 %162 115 25644,71 %7 7740,16 %21 8970,46 %21 4650,45 %4 730 961
Minnesota1 546 16752,65 %101 320 22544,96 %35 0981,20 %13 0230,44 %22 0480,75 %2 936 561
Mississippi562 94943,79 %710 74655,29 %66 6760,52 %1 5880,12 %3 6250,28 %1 285 584
Missouri1 223 79644,38 %1 482 44053,76 %1043 1511,56 %00,00 %7 9360,29 %2 757 323
Montana201 83941,70 %267 92855,35 %314 1652,93 %00,00 %1160,02 %484 048
Nebraska302 08138,03 %475 06459,80 %211 1091,40 %00,00 %6 1250,77 %794 379
Nevada531 37352,36 %6463 56745,68 %10 9681,08 %00,00 %9 0100,89 %1 014 918
New Hampshire369 56151,98 %4329 91846,40 %8 2121,16 %3240,05 %2 9570,42 %710 972
New Jersey2 125 10158,38 %141 477 56840,59 %21 0450,58 %9 8880,27 %6 6900,18 %3 640 292
Nouveau-Mexique415 33552,99 %5335 78842,84 %27 7883,55 %2 6910,34 %2 1560,28 %783 758
New York4 485 74163,35 %292 490 43135,17 %47 2560,67 %39 9820,56 %17 7490,25 %7 081 159
Caroline du Nord2 178 39148,35 %2 270 39550,39 %1544 5150,99 %00,00 %12 0710,27 %4 505 372
Dakota du Nord124 82738,69 %188 16358,32 %35 2311,62 %1 3610,42 %3 0450,94 %322 627
Ohio2 827 70950,67 %182 661 43747,69 %49 4930,89 %18 5730,33 %23 6350,42 %5 580 847
Oklahoma443 54733,23 %891 32566,77 %700,00 %00,00 %00,00 %1 334 872
Oregon970 48854,24 %7754 17542,15 %24 0891,35 %19 4271,09 %21 0911,18 %1 789 270
Pennsylvanie2 990 27451,97 %202 680 43446,59 %49 9910,87 %21 3410,37 %11 6300,20 %5 753 670
Rhode Island279 67762,70 %4157 20435,24 %4 3880,98 %2 4210,54 %2 3590,53 %446 049
Caroline du Sud865 94144,09 %1 071 64554,56 %916 3210,83 %5 4460,28 %4 7650,24 %1 964 118
Dakota du Sud145 03939,87 %210 61057,89 %35 7951,59 %00,00 %2 3710,65 %363 815
Tennessee960 70939,08 %1 462 33059,48 %1118 6230,76 %6 5150,26 %10 4000,42 %2 458 577
Texas3 308 12441,38 %4 569 84357,17 %3888 5801,11 %24 6570,31 %2 6470,03 %7 993 851
Utah251 81324,75 %740 60072,79 %612 5721,24 %3 8170,38 %8 6380,85 %1 017 440
Vermont199 23966,57 %392 69830,97 %3 4871,17 %5940,20 %3 2721,09 %299 290
Virginie1 971 82051,16 %131 822 52247,28 %31 2160,81 %8 6270,22 %20 3040,53 %3 854 489
Washington1 755 39656,16 %121 290 67041,29 %42 2021,35 %20 9280,67 %16 3200,52 %3 125 516
Virginie Occidentale238 26935,54 %417 65562,30 %56 3020,94 %4 4060,66 %3 8060,57 %670 438
Wisconsin1 620 98552,83 %101 407 96645,89 %20 4390,67 %7 6650,25 %11 3790,37 %3 068 434
Wyoming69 28627,82 %170 96268,64 %35 3262,14 %00,00 %3 4871,40 %249 061
Total65 915 79551,06 %33260 933 50447,20 %2061 275 9710,99 %469 6270,36 %490 5100,38 %129 085 41
Résultat des élections par comté : en bleu les comtés ayant apporté une majorité de leurs votes à Obama et en rouge ceux ayant apporté la majorité de leurs voix à Romney

Barack Obama remporte l'élection avec 332 des 538 grands électeurs en sa faveur, contre 206 pour Mitt Romney. Le décompte en voix (51,0 % des voix pour Obama, 47,3 % pour Romney) est anecdotique dans la mesure où c'est le nombre de grands électeurs qui décide de l'élection. Enfin, en termes d’États, Obama s'est imposé dans 26 États sur 50 ainsi qu'à Washington[20].

Avec un taux de participation plus faible qu'en 2008, Barack Obama perd 4 millions d'électeurs tandis que Mitt Romney obtient 1 million voix de plus que John McCain. Barack Obama perd également deux États par rapport à 2008 — l'Indiana et la Caroline du Nord — et s'impose de justesse en Virginie, dans l'Ohio et en Floride. Il est en outre rare qu'un président remporte un second mandat avec moins de voix que lors de sa première élection. Le dernier président américain réélu avec un vote populaire moins important que la fois précédente est Franklin Delano Roosevelt en 1944, c'est-à-dire pour son 4e mandat (il avait aussi perdu des voix en 1940 par rapport à son élection précédente)[21].

Les électeurs blancs ont représenté 72 % de l'électorat (en baisse par rapport à 2008), l'électorat noir est resté stable autour de 13 % tandis que les électeurs latinos ont représenté 10 % de l'électorat (en hausse)[22]. Il ressort des analyses sociologiques que les blancs ont voté majoritairement Romney (59 % contre 39 % pour Obama) alors que les minorités se sont très majoritairement déclarées en faveur de Obama (71 % des voix des latinos, 93 % des voix des Afro-Américains et 73 % des voix des asiatiques). Globalement, Romney a reçu le soutien des plus de 45 ans alors que Barack Obama a pour sa part obtenu 60 % des voix des 18-29 ans. Si Romney ne reçoit l'appui que de 44 % des femmes contre 55 % à Obama, la victoire de ce dernier repose sur les minorités puisque Obama ne récolte que 42 % des voix des femmes blanches. Dans l'électorat masculin, il est distancé par Romney (45 % des voix contre 52 % pour Romney) et encore plus dans l'électorat blanc masculin (35 % contre 62 %). Obama s'est par ailleurs imposé parmi les classes populaires et les classes moyennes et dans l'électorat urbain en obtenant 69 % des voix dans les grandes villes et 58 % dans les villes moyennes tandis que Romney ne prenait l'avantage que dans les petites villes (56 %) et les banlieues (50 %). Enfin, les électeurs protestants ont marqué leur préférence pour le candidat républicain (57 %) et si les juifs, les athées et les autres confessions votent pour le démocrate, l'électorat catholique se partage à quasi égalité entre les deux candidats (50-48)[23].

Les autres candidats ne se sont une fois de plus pas montrés capables de remettre en cause le bipartisme. Ils n'obtiennent aucun grand électeur et leurs résultats dans le vote populaire restent faibles. Toutefois Gary Johnson, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique, permet au Parti libertarien d'enregistrer son meilleur résultat depuis l'élection présidentielle de 1980 avec 1,3 million de voix et 1 % des suffrages exprimés.

Notes et références

Notes

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