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Archipel des Berlengas

Carte topographique de l'archipel.
Carte topographique de l'archipel.

L'archipel des Berlengas (en portugais : Arquipélago das Berlengas) est un groupe d'îles granitiques au large des côtes du Portugal. Situées à une dizaine de kilomètres du cap Carvoeiro, elles sont visibles depuis la ville de Peniche.

Berlenga Grande, l'île principale, fait environ 1,5 km sur 0,8 km avec une altitude de 85 m. Elle abrite un fort et un phare. Deux autres îles, Estelas et Farilhões, donnent leur nom aux deux sous-archipels des Berlengas.

L'archipel des Berlengas fut la première aire protégée du pays, puisqu'en 1465 le roi Alphonse V de Portugal avait interdit la pratique de la chasse dans l'île principale de Berlenga Grande. Depuis le 3 septembre 1981, une partie de l'archipel est devenue une réserve naturelle, la réserve naturelle des Berlengas. Le Conseil de l'Europe a classé cet archipel comme réserve biogénétique en 1988. Sur l'ensemble des îles, on trouve des espèces végétales endémiques. Il s'agit également d'un lieu de prédilection pour la nidification des oiseaux marins de la région. La réserve est candidate à un classement au titre de réserve de biosphère par l'UNESCO.

Les Aventures d'Arthur Gordon Pym

Gravure de Voyage au pôle sud et dans l'Océanie (expédition de Dumont d'Urville).

Les Aventures d'Arthur Gordon Pym (titre original en anglais : The Narrative of Arthur Gordon Pym of Nantucket) est le titre de l'unique roman achevé par Edgar Allan Poe, publié en 1838 aux États-Unis et en Angleterre. Charles Baudelaire en donne une première traduction française en 1858.

Présenté par ses éditeurs comme le récit d'un authentique voyage de découverte aux confins inexplorés de l'océan Antarctique, l'ouvrage a été éreinté par la critique anglo-américaine lors de sa parution et quasiment renié plus tard par son auteur. Baudelaire lui-même exprima initialement des réserves face à ce roman d'aventures exubérant, non dénué d'invraisemblances et de défauts de construction, qui par la suite impressionna profondément des lecteurs tels que Jorge Luis Borges, Jules Verne, Howard Phillips Lovecraft ou encore Gaston Bachelard.

L'odyssée énigmatique d'Arthur G. Pym, le mystère qui plane autour de sa disparition au large du pôle sud, ainsi que la nature de la « silhouette voilée » qui clôt le récit ont par ailleurs donné lieu aux interprétations les plus diverses et les plus contradictoires.

Bataille de la mer de Corail

Le porte-avions américain USS Lexington explosa le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.
Le porte-avions américain USS Lexington explosa le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.

La bataille de la mer de Corail est une bataille navale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale qui opposa du 4 au 8 mai 1942 la marine impériale japonaise et les forces alliées navales et aériennes des États-Unis et de l’Australie. Cet affrontement est la première bataille uniquement aéronavale de l'Histoire, dans laquelle les forces navales en présence s'affrontèrent par avions interposés sans jamais être à portée de canon.

Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher.

Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire.

Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avions japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby.

Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusqu'à présent irrésistible, fut pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.

Bataille des îles Santa Cruz

Explosions des obus anti-aériens au-dessus de l'USS Enterprise (centre gauche) et de ses navires de soutien le 26 octobre 1942
Explosions des obus anti-aériens au-dessus de l'USS Enterprise (centre gauche) et de ses navires de soutien le 26 octobre 1942

La bataille des îles Santa Cruz (également appelée bataille du Pacifique Sud (南太平洋海戦戦?) dans les sources japonaises) qui eut lieu entre les 25 et fut la quatrième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le quatrième engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail, de Midway et des Salomon orientales, les deux flottes entrèrent rarement en contact visuel et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre.

Afin de chasser les forces alliées de Guadalcanal et des îles voisines et sortir de l'impasse existante depuis septembre 1942, l'armée impériale japonaise planifia une large offensive terrestre sur Guadalcanal pour le . Une importante flotte japonaise comprenant plusieurs porte-avions et grands navires de guerre fut déployée dans le Sud des îles Salomon afin d'intercepter les forces navales alliées, en particulier les porte-avions américains, qui tenteraient de s'opposer à l'offensive terrestre. Dans le même temps, les Alliés espéraient également engager les forces navales japonaises pour sortir de l'impasse militaire et chasser les Japonais de la région.

L'offensive terrestre japonaise sur Guadalcanal fut repoussée lors de la bataille d'Henderson Field et au même moment, les forces des deux adversaires se rencontrèrent le matin du juste au nord des îles Santa Cruz. Après une série d'attaques aériennes, les deux flottes quittèrent la zone avec de lourdes pertes. Par le nombre de navires et d'appareils détruits ou endommagés, les Japonais avaient remporté une victoire tactique, mais leurs forces perdues furent bien plus difficiles à reconstituer. La bataille est donc considérée comme une victoire à la Pyrrhus japonaise et les porte-avions japonais ne jouèrent pas d'autre rôle significatif dans la campagne de Guadalcanal qui fut finalement remportée par les Alliés.

Bataille des Salomon orientales

L'USS Enterprise en feu le 24 août 1942. Les explosions des obus antiaériens sont clairement visibles au dessus du navire.
L'USS Enterprise en feu le 24 août 1942. Les explosions des obus antiaériens sont clairement visibles au dessus du navire.

La bataille des Salomon orientales, également connue sous les noms de bataille des îles Stewart et de seconde bataille des Salomon (第二次ソロモン海戦?) dans les sources japonaises, qui eut lieu les 24 et 25 août 1942, fut la troisième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le second engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail et de Midway, les deux flottes n'entrèrent jamais en contact visuel, et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre.

À la fin de la bataille, aucun des deux camps ne semblait avoir remporté une victoire claire, car les pertes respectives étaient plus ou moins équivalentes. Néanmoins, d'un point de vue stratégique, la bataille est considérée comme une victoire alliée, car l'arrivée des renforts japonais destinés à la bataille de Guadalcanal fut retardée, et les Japonais n'essayèrent plus de ravitailler Guadalcanal que lors d'opérations nocturnes.

Bataille du cap Espérance

Le croiseur japonais Aoba lourdement endommagé au large de l'île de Bougainville quelques heures après la bataille le 12 octobre 1942.
Le croiseur japonais Aoba lourdement endommagé au large de l'île de Bougainville quelques heures après la bataille le 12 octobre 1942.

La bataille du cap Espérance, également appelée seconde bataille de l'île de Savo (サボ島沖海戦?) dans les sources japonaises, qui eut lieu les 11 et fut le troisième engagement naval entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal dans le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale.

Dans la nuit du 11 octobre, les forces navales japonaises de la zone des îles Salomon sous le commandement de Gunichi Mikawa organisèrent un important convoi de ravitaillement pour les troupes combattant à Guadalcanal. Le convoi était composé de deux transports d'hydravions et de six destroyers commandés par le contre-amiral Takatsugu Jōjima. Au même moment mais dans une opération séparée, trois croiseurs lourds et deux destroyers menés par le contre-amiral Aritomo Gotō devaient bombarder l'aéroport allié de Henderson Field sur l'île de Guadalcanal pour éliminer la menace posée par les appareils américains qui y étaient stationnés.

Peu avant minuit le 11 octobre, une flottille américaine de quatre croiseurs et de cinq destroyers sous le commandement du contre-amiral Norman Scott intercepta la flotte de Gotō alors qu'elle approchait de l'île de Savo au nord de l'île de Guadalcanal. Les Américains attaquèrent par surprise et mirent en déroute la flotte japonaise. Les navires de Scott coulèrent un croiseur et un destroyer japonais, endommagèrent sévèrement un autre croiseur, blessèrent mortellement Gotō et forcèrent le reste de la flotte japonaise à annuler sa mission de bombardement. Durant l'échange de feu, l'un des destroyers de Scott fut coulé et un croiseur et un destroyer furent sévèrement endommagés. Dans le même temps, le convoi de ravitaillement japonais réalisa sa mission à Guadalcanal et entama son voyage de retour sans avoir été repéré par la flotte de Scott. Dans la matinée du 12 octobre, quatre destroyers japonais de ce convoi furent détachés pour protéger la retraite des navires endommagés de Gotō. Des appareils américains basés à Henderson Field coulèrent deux de ces destroyers plus tard dans la journée.

Comme lors des précédentes batailles navales autour de Guadalcanal, l'issue stratégique ne fut pas claire car ni les Japonais ni les Américains ne parvinrent à sécuriser le contrôle des eaux autour de l'île. Néanmoins, la victoire du cap Espérance redonna le moral à la marine américaine après le désastre de la bataille de l'île de Savo en août.

Compagnie générale transatlantique

Les frères Émile et Isaac Péreire sont les fondateurs de la Compagnie générale maritime, rapidement renommée Compagnie générale transatlantique.
Les frères Émile et Isaac Péreire sont les fondateurs de la Compagnie générale maritime, rapidement renommée Compagnie générale transatlantique.

La Compagnie générale transatlantique (CGT, souvent surnommée Transat, ou French Line par la clientèle anglophone) est une compagnie maritime française. Fondée en 1855 par les frères Émile et Isaac Péreire sous le nom de Compagnie générale maritime, elle est chargée par l'État d'assurer le transport du courrier vers l'Amérique du Nord et prend son nom définitif en 1861. Après une période de tâtonnement au XIXe siècle, la compagnie, poussée par ses présidents Jules Charles-Roux et John Dal Piaz, gagne en importance dans les années 1910 à 1930, avec de prestigieux paquebots tels que le Paris, l'Île-de-France et surtout le Normandie. Fragilisée par la Seconde Guerre mondiale, elle prend à nouveau de l'importance en 1962 avec le célèbre paquebot France, qui souffre beaucoup de la concurrence du transport aérien et est retiré du service en 1974. Dans les années qui suivent, la compagnie fusionne avec la Compagnie des messageries maritimes pour former la Compagnie générale maritime, devenue par la suite CMA - CGM.

Contrairement à ce que laisse penser son nom, la Transat ne se contente pas de l'exploitation de la ligne de l'Atlantique Nord, et offre à ses voyageurs des lignes à destination de l'Amérique centrale, et même, durant un temps, de la côte Pacifique. Dès le début du XXe siècle, elle propose également des traversées entre Marseille et Alger et crée dans les années 1920 des circuits touristiques en Afrique du Nord. Dans les années 1930, la compagnie s'implique brièvement dans l'aviation par le biais d'Air France Transatlantique. Enfin, dès les années 1900, elle développe un service de cargos qui ne cesse par la suite de croître, jusqu'à occuper une part prépondérante de ses activités.

Les paquebots de la Compagnie générale transatlantique ont souvent été des ouvrages d'art symboliques de leur époque, destinés à représenter l'image de la France à l'étranger. De même, la qualité de leur service, en particulier celle des repas et des vins, a fidélisé une clientèle fortunée, notamment de riches Américains au temps de la Prohibition. Des années après sa disparition, son patrimoine continue à séduire les collectionneurs et à être mis en valeur au travers d'expositions et d'associations comme French Lines, qui préserve les archives et objets de l'entreprise.

Cyclone tropical

L’ouragan Ivan à l’ouest de la Grenade en mer des Caraïbes le 7 septembre 2004 à 19 h 45 UTC, il se situait alors en 11,9°N 61,2°O ; ses vents atteignaient 195 km/h.
L’ouragan Ivan à l’ouest de la Grenade en mer des Caraïbes le 7 septembre 2004 à 19 h 45 UTC, il se situait alors en 11,9°N 61,2°O ; ses vents atteignaient 195 km/h.

En météorologie, un cyclone tropical est un type de cyclone (dépression) qui prend forme dans les océans de la zone intertropicale à partir d’une perturbation qui s’organise en dépression tropicale puis en tempête. Son stade final est connu sous divers noms à travers le monde : ouragans dans l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord-Est, typhons dans le Pacifique Nord-Ouest et simplement cyclones ailleurs.

Structurellement, un cyclone tropical est une large zone de nuages orageux en rotation autour de son centre et accompagnée de forts vents. On peut les classer dans la catégorie des systèmes convectifs de méso-échelle puisqu’ils ont un diamètre inférieur à une dépression classique, dite synoptique, et que leur source d’énergie principale est le dégagement de chaleur latente causé par la condensation de vapeur d’eau en altitude dans leurs orages. On peut ainsi considérer le cyclone tropical comme une machine thermique, au sens de la thermodynamique. Le dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la température à l’intérieur du cyclone de 15 à 20 °C au-dessus de la température ambiante dans la troposphère à l’extérieur du cyclone. Pour cette raison, on dit des cyclones tropicaux qu’ils sont des tempêtes à « noyau chaud »…

Expédition Amundsen

De gauche à droite, Roald Amundsen, Helmer Hanssen, Sverre Hassel et Oscar Wisting à Polheim, le camp de base installé au pôle Sud le 16 décembre 1911. Le drapeau est celui de la Norvège. Photographie d'Olav Bjaaland.
De gauche à droite, Roald Amundsen, Helmer Hanssen, Sverre Hassel et Oscar Wisting à Polheim, le camp de base installé au pôle Sud le 16 décembre 1911. Le drapeau est celui de la Norvège. Photographie d'Olav Bjaaland.

L'expédition Amundsen menée par le Norvégien Roald Amundsen fut la première à atteindre le pôle Sud. Lui et quatre autres hommes arrivèrent au pôle le , cinq semaines avant une expédition britannique menée par Robert Falcon Scott. Amundsen et ses coéquipiers revinrent sains et saufs à leur base et apprirent par la suite que Scott et ses hommes étaient morts lors de leur voyage de retour.

Les plans initiaux d'Amundsen se concentraient sur l'Arctique et la conquête du pôle Nord en dérivant sur un navire pris dans les glaces. Il obtint le droit d'utiliser le navire polaire Fram du fameux explorateur Fridtjof Nansen et entreprit de lever des fonds. Ses préparatifs s'arrêtèrent en 1909 lorsque les explorateurs américains Frederick Cook et Robert Peary revendiquèrent chacun d'avoir atteint le pôle Nord. Amundsen changea ses plans et se prépara à atteindre le pôle Sud ; ne sachant pas s'il obtiendrait l'appui du public ou de ses soutiens financiers, il garda ce plan secret. Lorsqu'ils prirent la mer en juin 1910, la plupart des hommes pensaient qu'ils embarquaient pour l'Arctique...

Expédition Discovery

Carte des voyages entre 1902 et 1904.
Carte des voyages entre 1902 et 1904.

L’expédition Discovery, officiellement appelée British National Antarctic Expedition (BrNAE), est la première expédition britannique en Antarctique du XXe siècle. Menée entre 1901 et 1904 par Robert Falcon Scott, sa mission est l’exploration du littoral de la mer de Ross, découverte environ soixante ans plus tôt par James Clark Ross, et la recherche scientifique au long de la côte. Elle tire son nom du navire qui la débarque en Antarctique : le RRS Discovery.

Organisée dans le cadre d’un comité conjoint de la Royal Society et de la Royal Geographical Society, l’expédition, à vocation scientifique, vise à explorer et à étudier un continent qui reste alors en grande partie inconnu. Elle est conduite par des explorateurs qui deviendront les fers de lance de l’âge héroïque de l’exploration dans l’Antarctique : Robert Falcon Scott, Ernest Shackleton, Edward Adrian Wilson, Frank Wild, Thomas Crean, William Lashly

Expédition Fram

Un trois-mâts, propulsé à la vapeur, avance dans un bras de mer entouré de nombreuses barques à rame. À l'arrière-plan se profile une ligne de collines, avec quelques immeubles faiblement visibles au bord de l'eau.
Le Fram quitte Bergen le 2 juillet 1893, en partance pour l'océan Arctique.

L'expédition Fram est une expédition maritime menée dans l'océan Arctique par le Norvégien Fridtjof Nansen à bord du navire Fram entre 1893 et 1896. Nansen et son équipage ont tenté d'atteindre le pôle Nord en utilisant la dérive de la banquise créée par le courant marin de l'océan Arctique.

Fridtjof Nansen fonde son entreprise sur les conclusions qu'il tire de l'échec de l'expédition Jeannette (1879-1881), broyée par les glaces au large des îles de Nouvelle-Sibérie et dont des débris sont retrouvés quelques années plus tard sur la banquise au Groenland. Cette découverte amène certains scientifiques à formuler l'hypothèse de l'existence d'un courant marin transpolaire qui entraîne une dérive de la banquise. Nansen reprend cette théorie à son compte et se lance dans la construction d'un navire capable de résister à la pression des glaces pour lui permettre de se laisser porter par la banquise. Malgré le scepticisme de nombreux explorateurs polaires, Nansen utilise l'élan patriotique qui a cours en Norvège à la fin du XIXe siècle pour trouver des fonds et monter son expédition. À 29 ans, Fridtjof Nansen, qui vient d'achever la première traversée du Groenland à ski, n'est pas un novice des expéditions polaires. Avec l'architecte naval Colin Archer, il conçoit le Fram dont la spécificité réside dans une coque arrondie lui permettant d'être soulevé par la glace plutôt qu'écrasé.

Le navire part de Christiania (aujourd'hui Oslo) à l'été 1893 avec douze hommes à son bord. Fridtjof Nansen mène son navire vers l'archipel de Nouvelle-Sibérie où il le laisse prendre par les glaces, en espérant que la dérive le mène vers le pôle. Après deux hivernages et de longs mois d'une dérive erratique, le navire s'est rapproché du pôle, mais pas assez rapidement au goût de Nansen. Il décide alors de se lancer à la conquête du pôle Nord en traîneau à chien et à ski, en compagnie de Hjalmar Johansen. En mars 1895, ils quittent le navire qui est laissé sous le commandement d'Otto Sverdrup. Nansen et Johansen n'atteignent pas le pôle mais réussissent à se porter jusqu'à une latitude de 86° 13′ 6″ N, le point le plus au nord (ou farthest North en anglais) jamais atteint jusqu'alors. Bloqués par l'état de la glace, ils entament alors une longue retraite jusqu'à la terre François-Joseph où ils sont contraints d'hiverner. Ils repartent ensuite vers le sud et rencontrent par hasard l'explorateur Frederick George Jackson, plus de quinze mois après avoir quitté le Fram

Expédition polaire de S. A. Andrée

S. A. Andrée (1854–97).
S. A. Andrée (1854–97).

L’expédition polaire de 1897 de S. A. Andrée fut une tentative tragique de rejoindre le pôle Nord qui vit le décès de ses trois participants. S. A. Andrée, le tout premier aérostier suédois, proposa de réaliser un périple en ballon à hydrogène du Svalbard à la Russie ou au Canada, avec pour objectif de survoler en cours de route le pôle Nord. Cette initiative fut accueillie en Suède avec un grand enthousiasme, exacerbé par le patriotisme d’une nation nordique jusqu’alors à la traîne dans la course au pôle Nord.

Les dangers inhérents à cette expédition furent négligés par Andrée. Une conduite efficace du ballon était nécessaire à la bonne marche du voyage, mais le dispositif de conduite, développé par Andrée et utilisant un système de guideropes, montrait de nombreux signes de faiblesse. Ce sont ces guideropes qui scellèrent le sort de l’expédition.

Faune abyssale

Chauliodus sloani
Chauliodus sloani

L'expression faune abyssale désigne généralement l'ensemble des espèces animales marines, mais aussi certains protistes et bactéries marins, vivant à partir de 200 mètres de profondeur et au-delà, à partir de la zone aphotique (zone mésale, zone bathyale, zone abyssale et zone hadale), où la photosynthèse ne peut plus avoir lieu. En ces lieux où la lumière est insuffisante pour le développement des végétaux, seules la vie animale et celle de certains micro-organismes non végétaux (protistes, bactéries, archées, virus, etc.) est possible.

De manière plus scientifique, la faune abyssale ne désigne que la faune de la zone abyssale, c'est-à-dire vivant entre 4 000 et 6 000 m de profondeur.

Cette faune inclut des représentants de presque tous les embranchements d'animaux marins (dont quelques espèces amphibies, puisque l'éléphant de mer peut plonger à plus de 1 580 mètres de profondeur, la tortue luth à 1 200 mètres et le manchot à 350 mètres) mais de nombreuses espèces se sont adaptées à la vie abyssale, benthique ou pélagique, évoluant pour survivre dans des milieux hostiles : fortes pressions, faible luminosité (voire obscurité totale à partir de la zone abyssale), faible température (excepté près des sources hydrothermales), disponibilité de la nourriture limitée. De nombreuses méthodes évolutives originales permettent aux espèces animales marines vivant en dessous de la couche aphotique de s'acclimater à ces conditions extrêmes.

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Georg Forster

Georg Forster
Georg Forster

Johann Georg Adam Forster (né le 27 novembre 1754 à Nassenhuben près de Danzig, en Pologne ; mort le 10 janvier 1794 à Paris) est un naturaliste allemand, ainsi qu’un ethnographe, un écrivain voyageur, un journaliste et un révolutionnaire. Il participe à la deuxième expédition autour du monde de James Cook, consacre d’importantes sommes à la géographie et à l’ethnologie comparées des mers du sud et apparaît comme un des fondateurs de la littérature de voyage scientifiquement fondée.

Histoire de Nauru

Le roi Auweyida (haut de forme), la reine Eigamoiya (robe blanche) et les sujets royaux vers 1890.
Le roi Auweyida (haut de forme), la reine Eigamoiya (robe blanche) et les sujets royaux vers 1890.

L'histoire de Nauru est celle d'une petite île de 21 km2 isolée au sein de l'océan Pacifique central et qui forme aujourd'hui un État indépendant : la République de Nauru. Les événements antérieurs à sa colonisation à la fin du XIXe siècle sont peu connus faute de sources écrites et en la quasi-absence de données archéologiques. Les faits postérieurs sont quant à eux intimement liés à l'histoire de son unique ressource : le phosphate.

Vraisemblablement peuplée à l'origine de Mélanésiens et de Micronésiens, l'île enregistre une seconde vague de migration venant des littoraux chinois via les Philippines aux alentours de 1200 avant Jésus-Christ. Elle est découverte par les Européens le lorsque le capitaine britannique John Fearn s'approche de l'île. Elle est alors colonisée par différentes puissances : Allemagne en 1888, Australie en 1920, Japon de 1942 à 1945 puis à nouveau Australie en 1947. Nauru acquiert son indépendance en 1968 puis rejoint l'Organisation des Nations unies en 1999.

Île du Millénaire

Image satellite de l'île du Millénaire.
Image satellite de l'île du Millénaire.

L’île du Millénaire, en anglais Millenium Island, Caroline Island et Caroline Atoll, anciennement appelée île Caroline, est un atoll inhabité des îles de la Ligne qui appartient à la République des Kiribati. C'est l'île la plus orientale du pays (au-delà du 150e méridien), dans l'océan Pacifique.

Découverte par les Européens en 1606, elle fut réclamée par le Royaume-Uni en 1868 et fut intégrée à la République des Kiribati à l'indépendance de l'archipel en 1979.

L'île du Millénaire est restée relativement intacte et, à ce titre, elle est considérée comme l'un des atolls tropicaux les plus primitifs au monde malgré l'exploitation du guano, la culture du coprah et la présence humaine aux XIXe et XXe siècles. Elle abrite l'une des plus grandes populations de crabes de cocotier du Pacifique et constitue un important site de reproduction pour les oiseaux de mer, notamment de la sterne fuligineuse.

L'île a été récemment rebaptisée « île du Millénaire » en raison du réalignement du fuseau horaire plaçant l'île à UTC+14, juste après la ligne de changement de date. C'est donc le premier endroit sur Terre - pôles exceptés - où commence la journée. Des célébrations exceptionnelles s'y sont tenues en présence du président Teburoro Tito pour l'an 2000.

Île Jan Mayen

Carte de l'île de Jan Mayen

L'île Jan Mayen est un territoire de la Norvège constitué d'une île située à la limite entre l'océan Atlantique et l'océan Arctique et dont l'administration est confiée au comté de Nordland.

Après sa découverte au début du XVIIe siècle par des baleiniers, l'île n'est revendiquée par aucune nation et sert seulement de base pour la chasse à la baleine ou la chasse au renard polaire. Elle devient un lieu d'études scientifiques lors de la première année polaire internationale durant l'hiver 18821883. Ce n'est qu'en 1929 que la Norvège en prend la possession exclusive et l'utilise comme base météorologique dans un premier temps, puis de radionavigation à partir de 1959.

Soumise à un climat polaire, la seule formation végétale de Jan Mayen est une toundra et sa faune est principalement composée d'oiseaux de mer. L'île est le sommet émergé d'un volcan formé par un point chaud et culminant au Beerenberg à 2 277 mètres d'altitude. L'éloignement de Jan Mayen des terres émergées les plus proches, conjugué à la rudesse du climat, n'a pas favorisé l'implantation humaine qui se résume à des équipes scientifiques et techniques saisonnières basées à Olonkinbyen.

Bathyscaphe

Bathyscaphe Trieste

Les bathyscaphes sont des engins sous-marins d'exploration abyssale.

En service de 1948 à 1982, ils ont été les seuls engins capables d'atteindre les plus grandes profondeurs (-10 916 mètres, dans la fosse des Mariannes, le 23 janvier 1960).Inventé par le professeur Auguste Piccard, un bathyscaphe est constitué d'une lourde cabine sphérique en acier, pouvant accueillir deux ou trois passagers, suspendue à un flotteur rempli d'essence légère qui compense le poids de l'ensemble selon le principe d'Archimède. Le bathyscaphe descend par gravitation et remonte en lâchant du lest.
En raison de leur taille et de leur poids, les bathyscaphes ne pouvaient être embarqués et devaient être remorqués par leur navire d'accompagnement. Ils ont été remplacés par des submersibles plus petits et plus maniables (sphère en titane et flotteur en composite).


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Expédition Polaris

L’USS Congress (au premier plan) et le Polaris, dans la baie de Disko au Groenland.
L’USS Congress (au premier plan) et le Polaris, dans la baie de Disko au Groenland.

L’expédition Polaris est une expédition polaire dirigée par l'explorateur américain Charles Francis Hall et financée par le gouvernement américain qui a tenté sans succès d'atteindre le pôle Nord en 1871. Il s'agit d'une des premières tentatives sérieuses, après celle de l'officier de marine britannique William Edward Parry, qui avait réussi à atteindre, en 1827, la latitude 82°45' Nord.

Après avoir effectué deux longues expéditions dans les contrées de l'Arctique, Hall a la réputation d'être un explorateur chevronné. Le Polaris, qu'il a affrété et qui comporte un équipage hétéroclite encadré par deux patrons de baleinier, quitte New York en juin 1871. Le 2 septembre 1871, le Polaris établit un nouveau record en atteignant la latitude 82°29' Nord et peu après débute l'hivernage dans une baie située sur la rive septentrionale du Groenland. Alors que les membres de la tentative vers le pôle Nord se préparent à s'élancer sur la banquise en utilisant des traîneaux, Hall tombe gravement malade et décède le 8 novembre 1871 après avoir accusé des membres d'équipage de l'avoir empoisonné. Sidney Budington prend le commandement de l'expédition. Une tentative infructueuse est effectuée en juin 1872 de poursuivre vers le pôle avec les baleinières puis l'objectif de l'expédition est abandonné. Le Polaris prend la route du sud mais, après avoir heurté des glaces, dix-neuf membres de l'expédition se retrouvent séparés du navire. Ils dérivent sur un morceau de banquise durant six mois en parcourant 2 900 km avant d'être secourus par un navire. Budington décide d'échouer le Polaris à court de charbon en octobre 1872 près d'Etah, au Groenland. Les rescapés réussissent à survivre à l'hiver et, après avoir repris la mer en juin à bord d'embarcations construites avec le bois du Polaris, sont recueillis en mer par un navire en juillet...

Fumeurs noirs

Une cheminée hydrothermale

Les monts hydrothermaux ou cheminées hydrothermales, ou sources hydrothermales ou fumeurs, sont des évents hydrothermaux situés à proximité des dorsales océaniques. Ils sont une conséquence des mouvements des plaques tectoniques. Ils évacuent une partie de la chaleur interne de la Terre. C’est en 1979 que les fumeurs noirs et la vie luxuriante qui leur est associée ont été découverts par le submersible américain Alvin. Cet écosystème est basé sur une production primaire assurée par des bactéries chimiosynthétiques qui vivent libres ou en symbiose avec les organismes.


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Gigantisme abyssal

En zoologie, le gigantisme abyssal, aussi appelé gigantisme des profondeurs, est un phénomène biologique concernant les espèces de crustacés, d'invertébrés et autres animaux vivant dans les abysses qui affichent une plus grande taille que leurs homologues de surface.

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Hydrate de méthane

Combustion d’hydrate de méthane (USGS).
Cadre en haut à gauche : structure du clathrate.

Un hydrate de méthane (ou clathrate de méthane) est un composé organique naturellement présent dans les fonds marins, sur certains talus continentaux, ainsi que dans le pergélisol des régions polaires. C'est un des réservoirs de carbone planétaires.

Il est réputé présent en grande quantité, mais difficilement exploitable (surtout en fond marin).

Les hydrates de méthane sont une source potentielle d’énergie fossile pour remplacer le pétrole, mais ils restent une source directe de méthane ou indirecte de CO2, deux puissants gaz à effet de serre.


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Neige marine

Au fond de l'océan, la neige marine est une pluie ininterrompue de détritus organiques tombant des couches supérieures de la tranche d'eau. Elle est issue de l'activité de la très productive zone photique.

La neige marine a une composition qui inclut : plantes et animaux morts ou mourants (plancton), protistes (diatomées), déchets fécaux, sable, suie et autres poussières inorganiques. Les « flocons de neige » sont des agrégations de plus petites particules liées par un mucus sucré, les particules exopolymériques transparentes. Ces agrégats grossissent avec le temps et peuvent atteindre plusieurs centimètres de diamètre, voyageant plusieurs semaines avant d'atteindre le fond de l'océan.


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NOAAS Okeanos Explorer (R 337)

L'Okeanos Explorer.

L'Okeanos Explorer est un navire d'exploration océanographique de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), administration fédérale américaine d'exploration marine. Acheté en 2008 à l'US Navy (sous le nom USNS Capable), il est dédié à l'exploration des abysses, grâce à sa capacité à accueillir un sous-marin de profondeurs extrêmes (ROV), capable de plonger à plusieurs milliers de mètres de profondeur et d'y filmer en haute résolution le paysage sous-marin, ainsi que de récolter des échantillons scientifiques.

Les missions Okeanos, visionnables en streaming direct et gratuit via Youtube, ont permis l'observation in situ de nombreuses espèces abyssales encore inconnues de la science, ou jamais observées vivantes.

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Plaine abyssale

La plaine abyssale est la partie plate de la zone abyssale (« grands fonds marins ») océanique (en général entre 5 000 et 6 000 mètres).

Elle s'étend sur environ 307 millions de km², au-delà du plateau continental dont la profondeur est inférieure à 200 mètres. Elle est reliée à ce dernier par le talus continental, terrain dont la pente est accentuée.À l'opposé du plateau continental la plaine abyssale est souvent bornée par une dorsale océanique et localement par de fosses océaniques encore plus profondes. Autrefois inaccessibles on a commencé à les exploiter pour la pêche profonde, avant d'y envisager et tester la collecte de nodules polymétalliques ou à plus grande profondeur de concrétions minérales accumulées autour des cheminées de sources hydrothermales dites fumeurs noirs.


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Pôle Nord

Projection cartographique illustrant l’océan Arctique et le pôle Nord.
Projection cartographique illustrant l’océan Arctique et le pôle Nord.

Le pôle nord géographique terrestre, ou simplement pôle Nord, est le point le plus septentrional de la planète Terre. Il est défini comme le point d’intersection de l'axe de rotation de la Terre avec la surface terrestre de l'hémisphère nord, où tous les méridiens et les fuseaux horaires se rencontrent. Ce point géographique n'est pas fixe par rapport à l'axe de rotation de la Terre, car elle oscille faiblement suivant une période d'environ quatorze mois. Néanmoins, on considère souvent que sa position est fixe par commodité.

Le pôle Nord géographique ne doit pas être confondu avec le pôle Nord magnétique, le point central du champ magnétique terrestre vers lequel toutes les boussoles pointent. Ce concept, appelé « vrai Nord », a été découvert, décrit et rapporté par le scientifique polymathe chinois Shen Kuo au XIe siècle.

Le pôle Nord se situe au milieu de l'océan Arctique, au-dessus de la plaine abyssale polaire (nommée aussi bassin d'Amundsen ou encore bassin du Fram) et à proximité de la dorsale de Lomonossov. À la verticale du pôle, l'océan atteint une profondeur de 4 261 mètres et est couvert en permanence par la banquise arctique, contrairement au pôle Sud situé sur la masse continentale Antarctique. Hormis certains bancs de gravier non permanents, la terre émergée la plus proche est l'île Kaffeklubben, située à 707 kilomètres du pôle.

La première exploration du pôle Nord, bien que contestée, est attribuée à l'Américain Frederick Cook qui aurait atteint le pôle le , mais il aurait maquillé son trajet réel. Le Congrès des États-Unis a plutôt attribué la première exploration à l'Américain Robert Peary qui prétend avoir atteint le pôle Nord le , mais les historiens contestent ce fait depuis la découverte d'une copie du journal de Peary, qui se serait trompé dans ses estimations. La première exploration confirmée du pôle Nord revient donc au Norvégien Roald Amundsen et à l'Italien Umberto Nobile, qui le survolent à bord d'un ballon dirigeable le .

La température du pôle Nord peut varier entre −43 °C et °C, ce qui favorise la permanence de la glace de mer dont l'épaisseur varie entre deux et quatre mètres. La banquise est cependant menacée et l'océan Arctique pourrait être libre de glace dans le courant du XXIe siècle, en partie du fait du réchauffement climatique et de la diminution de l'effet albédo. Cette situation nouvelle rendra plus facile l'accès aux ressources du sous-sol Arctique et une dispute territoriale est enclenchée entre les cinq pays limitrophes de l'Arctique : le Canada, la Russie, la Norvège, le Danemark et les États-Unis. Bien que le pôle Nord soit hors des zones économiques exclusives de ces pays, la découverte récente de la dorsale de Lomonossov relance le débat de la souveraineté territoriale de l'Arctique.

Tectonique des plaques

Carte des plaques tectoniques terrestres. Les flèches indiquent les mouvements relatifs de chaque plaque.
Carte des plaques tectoniques terrestres. Les flèches indiquent les mouvements relatifs de chaque plaque.

La tectonique des plaques (du latin tardif tectonicus, dérivé du grec τεκτονικός / tektonikós, « de construction ») est un modèle scientifique expliquant la dynamique globale de la lithosphère terrestre. Ce modèle théorique a été constitué à partir du concept de dérive des continents, qui fut développé par Alfred Wegener au début du XXe siècle. La théorie de la tectonique des plaques fut acceptée par la communauté géologique internationale à la fin des années 1960, à la suite de l'émission des concepts du « double tapis-roulant océanique ».

La lithosphère, coque externe rigide de la Terre constituée de la croûte et d'une partie du manteau supérieur, est subdivisée en plaques, dites tectoniques ou lithosphériques. Quinze plaques majeures ont été identifiées, auxquelles se rajoute une cinquantaine de plaques mineures. Ces plaques ont des mouvements relatifs variés, ce qui génère entre elles différents types de frontières : convergentes, divergentes ou transformantes. Au niveau de ces frontières se produisent de nombreux phénomènes géologiques tels que les séismes, l'activité volcanique, la formation de chaînes de montagnes et celle de fosses océaniques. La vitesse du mouvement relatif de deux plaques voisines varie entre 0 et 100 mm/an.

Les plaques tectoniques sont constituées d'une lithosphère océanique et/ou continentale, caractérisée par les croûtes des mêmes noms respectifs, sous lesquelles se trouve la zone rigide du manteau supérieur.

Le mouvement de ces plaques est possible du fait que la lithosphère, rigide, repose sur l'asthénosphère sous-jacente, partie ductile du manteau supérieur. Ce mobilisme lithosphérique est l'expression des mouvements de convection qui animent le manteau terrestre, mécanisme permettant à la Terre de dissiper sa chaleur interne vers la surface.

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Tsunami

Un tsunami (en japonais, « vague portuaire ») est une série de quelques vagues provoquée par une action mécanique brutale (séisme) dans un océan ou une mer, le plus souvent d’ordre tectonique ou volcanique. Un glissement de terrain de grande ampleur ou un impact météoritique peuvent aussi en être la cause.

S’ils sont imperceptibles au large, ils peuvent provoquer d’énormes dégâts sur les côtes où ils se manifestent par un raz-de-marée. En fonction de l’intensité de l’action mécanique qui les génère et de la géométrie de l’océan, ils se propagent sur des milliers voire une dizaine de milliers de kilomètres et peuvent toucher plusieurs continents, dans des zones où le séisme ou l’éruption volcanique ne sont pas détectés. Lors d’un fort tremblement de terre en zone côtière, ils sont généralement plus meurtriers et destructeurs que la secousse elle-même. Par exemple, le séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien a fait plus de 300 000 morts.

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William Speirs Bruce

William Speirs Bruce en tenue académique en 1903.
William Speirs Bruce en tenue académique en 1903.

William Speirs Bruce, né à Londres le et mort à Édimbourg le , est un océanographe britannique, spécialiste des pôles.

Il abandonne ses études de médecine pour se joindre à la Dundee Whaling Expedition comme assistant scientifique. Cette expédition se prolonge par des voyages en Arctique. En 1899, Bruce postule pour un poste scientifique dans l'expédition Discovery mais la confirmation tardive de cette nomination et les différences de vue avec le président de la Royal Geographical Society, Clements Markham, le conduisent à organiser sa propre expédition aux îles Orcades du Sud et en mer de Weddell sous le nom de Scottish National Antarctic Expedition (SNAE) : l'expédition Scotia (1902-1904). Bruce est le fondateur du Laboratoire océanographique écossais et est à l'origine de l'idée de la marche transcontinentale de l'Antarctique via le pôle Sud qui est, faute de moyens pour qu'il la réalise lui-même, mise en œuvre par Ernest Shackleton lors de l'expédition Endurance (1914-1917). Également spécialiste du Svalbard, il reçoit divers prix pour ses travaux polaires mais ne sera jamais considéré à sa juste valeur, notamment par la Royal Geographical Society.

Ses difficultés de reconnaissance sont généralement attribuées à sa déficience en matière de relations publiques, à son penchant à se faire des ennemis puissants et à son fervent nationalisme écossais. À sa mort, il est totalement oublié et redécouvert notamment à la suite du centenaire de l'expédition Scotia. Depuis, des efforts sont faits pour revaloriser son rôle dans l'histoire scientifique de l'exploration polaire.

Fernand de Magellan

Portrait de Fernand de Magellan, lithographie réalisé par Charles Legrand en 1841.
Portrait de Fernand de Magellan, lithographie réalisé par Charles Legrand en 1841.

Fernand de Magellan, (Fernão de Magalhães en portugais, Fernando de Magallanes en espagnol), né dans le Nord du Portugal aux environs de 1480 et mort sur l'île de Mactan aux Philippines le , est un navigateur et explorateur portugais de l'époque des Grandes découvertes. Il est connu pour être à l'origine de la première circumnavigation de l'histoire – achevée en septembre 1522 sous les ordres de Juan Sebastián Elcano après trois ans de voyage – en ayant navigué vers l'ouest pour rejoindre les Moluques, découvrant sur son chemin le détroit qui porte son nom.

Au XVe siècle, contrairement aux idées reçues, la rotondité de la Terre était une idée acquise depuis l'Antiquité. Au IIIe siècle av. J.-C., Ératosthène en avait mesuré la circonférence avec un degré d'exactitude remarquable. Même si les écrits des Grecs, notamment ceux d’Aristote, perdirent leur autorité, cette idée perdura pendant tout le Moyen Âge. Le Traité de la Sphère de Joannes de Sacrobosco, écrit à Paris en 1224, fut largement divulgué dans tous les cercles savants sans que l'Église n'y trouvât à redire. Le premier globe connu, c'est-à-dire le plus ancien conservé, est celui réalisé à Nuremberg par Martin Behaim en 1492

Mangrove

La mangrove est un écosystème incluant un groupement de végétaux principalement ligneux spécifique, ne se développant que dans la zone de balancement des marées appelée estran des côtes basses des régions tropicales. On trouve aussi des marais à mangroves à l'embouchure de certains fleuves.

Ces milieux particuliers procurent des ressources importantes (forestières et halieutiques) pour les populations vivant sur ces côtes. Les mangroves sont les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète. Les espèces ligneuses les plus notables sont les palétuviers avec leurs pneumatophores et leurs racines-échasses.

La dégradation rapide de certaines mangroves, dans le monde entier, est devenue préoccupante parce qu'elles constituent des stabilisateurs efficaces pour certaines zones côtières fragiles qui sont maintenant menacées, et parce qu'elles contribuent à la résilience écologique des écosystèmes après les cyclones et tsunamis et face aux effets du dérèglement climatique, incluant la montée des océans.

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Fridtjof Nansen

Fridtjof Nansen.
Fridtjof Nansen.

Fridtjof Wedel-Jarlsberg Nansen, né le à Store Frøen près de Christania et mort le dans sa propriété de Polhøgda à Lysaker dans la commune de Bærum, est un explorateur polaire, scientifique, homme d'État et diplomate norvégien.

Champion de ski et de patinage sur glace dans sa jeunesse, il dirige la première traversée de l'intérieur du Groenland en 1888 et acquiert une renommée internationale après avoir atteint un record de latitude nord de 86°13′ lors de son expédition au pôle Nord de 1893 à 1896. Bien qu'il prenne sa retraite de l'exploration après son retour en Norvège, ses techniques et ses innovations dans la locomotion, l'équipement et les vêtements adaptés au milieu polaire ont influencé toute une série d'explorations ultérieures de l'Arctique et de l'Antarctique.

Nansen étudie la zoologie à l'université de Christiania et travaille ensuite en tant que conservateur au musée de Bergen où ses travaux sur le système nerveux des animaux marins lui valent un doctorat. Il aide à établir les théories modernes de la neurologie. Après 1896, son principal sujet d'étude devient l'océanographie et, dans le cadre de ses recherches, il fait de nombreuses expéditions scientifiques, principalement dans l'océan Atlantique Nord, et contribue au développement d'équipements océanographiques modernes. Connu comme l'un des plus éminents citoyens de son pays, Nansen s'est prononcé en 1905 pour la fin de l'union de la Norvège et de la Suède et contribue à persuader le prince Charles de Danemark — futur Haakon VII de Norvège — d'accepter le trône de l'État nouvellement indépendant. Entre 1906 et 1908, il sert comme représentant de la Norvège à Londres, où il aide à négocier le traité qui garantit l'intégrité du statut indépendant de la Norvège…

Nauruans

Les Nauruans sont un groupe ethnique originaire de Nauru, une île formant une république indépendante et située dans l’océan Pacifique, au nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. De nos jours, les Nauruans ne vivent que sur cette île à l’exception d’une petite diaspora présente en majorité en Australie.

Le terme « nauruans » constitue aussi bien l’ethnonyme que le gentilé de la population de Nauru. Les personnes ayant la nationalité de Nauru sont donc appelées à ce titre nauruans mais toutes ne font pas nécessairement partie du groupe ethnique des Nauruans.

Nouveau-Groenland méridional

La ligne rouge montre les lieux rapportés par Benjamin Morrell de la côte du Nouveau-Groenland méridional (1823), et le 4e point montre « l’apparition » signalée par James Clark Ross en 1843. La ligne en point tiré désigne le trajet du capitaine Johnson en 1821.
La ligne rouge montre les lieux rapportés par Benjamin Morrell de la côte du Nouveau-Groenland méridional (1823), et le 4e point montre « l’apparition » signalée par James Clark Ross en 1843. La ligne en point tiré désigne le trajet du capitaine Johnson en 1821.

Le Nouveau-Groenland méridional, ou Groenland méridional, appelé New South Greenland en anglais, est une terre fantôme consignée en par le capitaine américain Benjamin Morrell lors d'un voyage d'exploration et de chasse aux phoques en mer de Weddell, dans l'océan Austral, à bord de la goélette Wasp. Également connue sous le nom de terre de Morrell, ou Morrell’s Land en langue anglaise, elle est mentionnée dans son récit intitulé A Narrative of Four Voyages, écrit neuf ans plus tard : l'auteur y fournit les coordonnées précises mais aussi une description sommaire de cette terre qu'il aurait longé sur plus de 480 km.

Au moment du voyage de Morrell, la géographie de la mer de Weddell est approximative et ses côtes proches presque entièrement inconnues, rendant une découverte plausible. Toutefois, la réputation d'affabulateur dont souffre l'auteur et les erreurs manifestes dans le compte rendu de son voyage mettent à mal sa crédibilité et sèment le doute quant à ses diverses revendications. Comme la zone est peu visitée à l'époque et la navigation difficile en raison du pack, l'existence de cette prétendue terre ne fit jamais l'objet d'une enquête sérieuse avant d'être catégoriquement démentie au cours des expéditions antarctiques du début du XXe siècle. En , l'explorateur allemand Wilhelm Filchner cherche sans succès des signes de l'existence d'une terre, après que son navire Deutschland se bloque dans les glaces et dérive vers la région décrite par Morrell. Un sondage révèle que le fond de la mer y atteint une profondeur de plus de 1 500 m, donc sans terre qui puisse se trouver à proximité. Trois ans plus tard, pris au piège dans les mêmes eaux avec son navire Endurance, Ernest Shackleton réussit par des moyens similaires à confirmer l'inexistence du Nouveau-Groenland méridional.

Plusieurs explications possibles à l'erreur de Morrell ont été suggérées, y compris la tromperie intentionnelle. Cependant, Morrell décrit brièvement et prosaïquement cette terre, sans rechercher gloire ou crédit personnel pour sa découverte. Dans son récit, il attribue à Robert Johnson, son ancien capitaine, l'honneur d'avoir découvert et nommé la terre deux ans plus tôt. Morrell peut réellement s'être trompé, par un mauvais calcul de la position de son navire ou en oubliant certains détails en écrivant le compte-rendu, neuf ans plus tard. Sinon, il a pu avoir commis la faute — fréquente — de confondre des lointains icebergs avec une terre, ou être induit en erreur par les effets d'un mirage. En 1843, l'explorateur James Clark Ross signale l'existence possible de terres dans une zone proche des observations de Morrell, mais cette terre, elle non plus, ne sera jamais confirmée.

Occupation japonaise de Nauru

La survie est précaire dans l'île soumise aux bombardements, ici en avril 1943.
La survie est précaire dans l'île soumise aux bombardements, ici en avril 1943.

L'occupation japonaise de Nauru est la période de trois ans ( - ) durant laquelle Nauru, petite île isolée de l'océan Pacifique central administrée par l'Australie, est occupée par l'armée impériale japonaise dans le cadre plus général de la Guerre du Pacifique et de la Seconde Guerre mondiale. Cette invasion répond à un double objectif : le contrôle des ressources en phosphate de l'île et la construction d'une base renforçant la présence militaire japonaise dans la région. S'ils ne parviennent pas à relancer l'exploitation du phosphate, les Japonais réussissent en revanche à faire de ce territoire un retranchement inexpugnable où les Américains renonceront à débarquer durant leur reconquête du Pacifique. La plus importante infrastructure qu'ils construisent est un aérodrome dont l'existence sera la cause de nombreux raids alliés. La guerre touche durement la population de l'île. Isolée par la reconquête américaine du Pacifique et surpeuplée en raison de la présence d'un important contingent de soldats japonais et de travailleurs forcés, l'île connaît un état de disette. Les occupants instaurent un régime très dur, particulièrement à l'égard des Chinois de Nauru qu'ils considèrent comme des sous-hommes, le travail forcé est généralisé. Ils décident de déporter la majeure partie de la population nauruane dans les îles Truk où elle connaît un taux de mortalité très important. Neutralisée par les bombardements américains, la garnison ne se rend cependant que onze jours après la capitulation du Japon. Au lendemain de la guerre, les Australiens reprennent en main l'administration de l'île, le bilan est lourd pour la population nauruane qui connaît l'un des plus importants déclins démographiques de son histoire.

Ouragan Floyd

Vue satellitaire de Floyd au large de la Floride

L'Ouragan Floyd fut le sixième cyclone tropical, le quatrième ouragan et le troisième plus important de la saison 1999. C'est un ouragan de type capverdien qui s'est formé au large de la côte africaine le et persista jusqu'au 19. À son maximum, il atteignit la catégorie 4 de l'échelle de Saffir-Simpson. Il fut l'un des plus forts cyclones tropicaux de l'histoire de l'Atlantique Nord.

Floyd frappa les Bahamas lors de son maximum d'intensité y causant une large dévastation. Il suivit ensuite la côte est des États-Unis forçant une évacuation massive et des préparations coûteuses. Heureusement, la tempête faiblit considérablement avant de toucher la Caroline du Nord. Elle n'était plus alors que de catégorie 2. Elle continua sa trajectoire jusqu'en Nouvelle-Angleterre causant partout des dommages importants. Ce sont surtout les pluies torrentielles qui ont causé les problèmes dans une zone déjà saturée par les pluies de l'ouragan Dennis (1999) quelques semaines plus tôt. Les pluies dépassant une périodicité de 500 ans dans l'est de la Caroline du Nord ont causé des inondations qui durèrent plusieurs semaines. Floyd est responsable de 57 décès et 4,5 milliards $US de 1999 en dommages (5,7 milliard $US de 2006).

Ouragan Gustav

Ouragan Gustav à son plus intense frappant Cuba le 30 août.
Ouragan Gustav à son plus intense frappant Cuba le 30 août.

L'ouragan Gustav est le 7e cyclone tropical, le 3e ouragan et le 2e ouragan majeur (catégorie 3 ou plus) de la saison cyclonique 2008 dans l'océan Atlantique Nord.

Cette tempête a causé 138 morts, dont 37 indirectement. Les Grandes Antilles ont été les plus touchées avec 96 morts, dont 76 victimes à Haïti. Au , les dégâts étaient estimés à plus de 20 milliards $US en 2008, dont 15 milliards $US aux États-Unis et 3 milliards $US à Cuba.

Formée le 25 août, à 420 km au sud-est de Port-au-Prince, elle s'est développée rapidement en ouragan et a frappé successivement Haïti, la Jamaïque, les îles Caïmans et l'Ouest de Cuba. Le 31 août, le National Hurricane Center (NHC) des États-Unis prévoyait une probabilité de 81 % que Gustav demeurerait de catégorie 3 ou plus en traversant le golfe du Mexique et irait frapper la côte près de La Nouvelle-Orléans. Le 1er septembre à 14 h 30 TU (9 h 30 local), l'ouragan a frappé la côte à Cocodrie (Louisiane), juste au Sud-Ouest de La Nouvelle-Orléans, à la limite entre la catégorie 2 et la catégorie 3. Il a ensuite rapidement perdu de la vigueur, devenant une dépression extratropicale le 4 septembre, tout en laissant d'importantes quantités de pluie depuis la côte jusqu'en Illinois...

Ouragan Isabel

L'ouragan Isabel, le 18 septembre 2003, vu par satellite.

L'ouragan Isabel est la tempête ayant fait le plus de victimes et de dégâts matériels au cours de la saison 2003. Il a été, cette année-là, la neuvième tempête tropicale à se développer, le cinquième ouragan nommé et le second en intensité.

Isabel s'est développé à partir d'une onde tropicale le 6 septembre dans la région des tropiques de l'Atlantique Nord. Il se déplaça vers le nord-ouest dans un flux d'altitude avec faible cisaillement et dans des eaux chaudes, s'intensifiant graduellement pour atteindre des vents avec des pointes de 270 km/h le 11 septembre. Lors des quatre journées qui suivirent, il fluctua en intensité puis commença à perdre de la vigueur lorsqu'il toucha terre dans les Outer Banks de Caroline du Nord le 18 septembre. Ses vents étaient alors à 165 km/h. En atteignant la côte, il perdit rapidement d'intensité et devint un cyclone extratropical quand il toucha la Pennsylvanie le lendemain. Des dommages importants furent signalés tout au long de la côte Est américaine et jusqu'à l'intérieur de terres en Virginie-Occidentale. Environ 6 millions de personnes furent privées d'électricité dans l'Est des États-Unis.

Ouragan Juan

ouragan Juan approchant de la Nouvelle-Écosse

L’ouragan Juan fut un ouragan de catégorie 2, selon l'échelle de Saffir-Simpson, qui a frappé les provinces canadiennes de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard en 2003. Il s’est formé au sud des Bermudes le 24 septembre 2003 à partir d’une onde tropicale sur l’océan Atlantique. L’onde s’est intensifiée graduellement sur les eaux chaudes du Gulf Stream atteignant la catégorie 2 le 27 septembre en poursuivant une trajectoire franc nord. En passant au-dessus d’eaux plus froides, il perdit un peu d’intensité mais était toujours en catégorie 2 lorsqu'il frappa Halifax, tôt le 29 septembre. Cet ouragan fit des dommages pour environ 200 millions $US et causa la mort de 8 personnes, principalement dans la région d'Halifax. Il fut le pire ouragan que la côte-est canadienne ait connu depuis 1893.

Ouragan Noel

L'ouragan Noel est le seizième système tropical, le quatorzième à être nommé et le cinquième ouragan de la saison 2007 dans l'Atlantique Nord. Noel s'est formé à partir d'une onde tropicale sous une dépression d'altitude le dans la partie centrale-nord de la mer des Caraïbes. Après une intensification qui amena ses vents à 95 km/h, il toucha terre sur la portion ouest de Haïti puis sur la côte nord-est de Cuba sous la dénomination de tempête tropicale. Il poursuivit sa route vers le nord et devint le 1er novembre un ouragan de catégorie 1. Traversant rapidement les Bahamas, il se dirigea ensuite vers le nord-est et, le 2 novembre, devint une dépression extra-tropicale

Antonio Pigafetta

Portrait traditionnellement présenté comme celui d'Antonio Pigafetta.

Antonio Pigafetta, (nait entre 1480 et 1491, probablement à Vicence et mort à une date inconnue), est un marin et chroniqueur italien du XVIe siècle qui a participé sous les ordres de Magellan puis Juan Sebastián Elcano au premier voyage autour du monde (circumnavigation).

Sa propre vie est très peu connue des historiens en raison du manque de sources mais ses écrits sont restés célèbres. Auteur du journal de bord des voyages de Magellan son œuvre a été publiée sous le titre Navigation & découvrement de l'Inde supérieure & îles de Malucque où naissent les clous de girofle, faite par Antonio Pigafetta, vicentin et chevalier de Rhodes, commençant en l'an 1519.

Ce livre contient des analyses linguistiques, c'est le premier lexique des Indiens de Patagonie mais aussi une étude ethnologique des peuples rencontrés ainsi que des observations astronomiques.

S'il s'agit de la chronique la plus complète et la plus célèbre, sur celle sur laquelle se basent tous les travaux relatifs au voyage de Magellan, son œuvre n'est pas dénuée de poésie et constitue « un incontestable chef-d'œuvre de la littérature de voyage ».

Saint-Kilda

Maison à Hirta, Saint-Kilda
Maison à Hirta, Saint-Kilda

Saint-Kilda (en gaélique écossais : Hiort, prononcé [hirˠʃt]) est un archipel écossais, isolé dans l'océan Atlantique et situé à 64 km à l'ouest-nord-ouest de l'île de North Uist. Faisant partie de la division administrative de l'archipel des Hébrides extérieures, il en contient les îles les plus à l'ouest. L'île principale est Hirta, dont les falaises maritimes sont les plus hautes du Royaume-Uni. La population de l'archipel, de langue gaélique, devint inférieure à 100 habitants après 1851 et n'a probablement jamais dépassé 180. Elle fut entièrement évacuée à sa propre demande en 1930 et les seuls habitants sont désormais des militaires.

L'héritage historique de ces îles contient de nombreux éléments architecturaux uniques remontant à la préhistoire, bien que le premier écrit mentionnant une présence humaine sur ces îles date du bas Moyen Âge. Le village médiéval sur Hirta fut reconstruit au XIXe siècle puis évacué en 1930 devant la rudesse des conditions de vie. La totalité de l'archipel est la propriété du National Trust for Scotland et le site classé de Saint-Kilda, s'étendant sur 225 km2, est l'un des quatre sites écossais classés au patrimoine mondial par l'UNESCO. Les îles sont une zone de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux marins dont les fous de Bassan, les pétrels, les macareux moines et les océanites cul-blancs. Saint-Kilda possède également des sous-espèces spécifiques de troglodyte mignon et de mulot et deux races de moutons. Des groupes de volontaires travaillent sur les îles pendant l'été pour restaurer les nombreux bâtiments en ruines que les habitants ont laissés derrière eux.

Stac Lee

Stac Lee vu depuis le sud, au second plan Stac an Armin, 28 juillet 1969.
Stac Lee vu depuis le sud, au second plan Stac an Armin, 28 juillet 1969.

Stac Lee, en écossais Stac Liath, en français « Le stack gris » ou « Le stack bleu », autrefois Stack-Ly, est une île écossaise de l’archipel de Saint-Kilda baignée par l’océan Atlantique.

L’île est un stack, un rocher escarpé cerné par des falaises, culminant à 171,9 mètres d’altitude. Le rocher doit son nom au guano qui le recouvre en grande partie et provenant des milliers d’oiseaux marins qui y nidifient et qui forment avec Stac an Armin et Boreray la plus grande colonie de fous de Bassan du monde. Après Stac an Armin, Stac Lee est le plus haut stack marin du Royaume-Uni.

Tempête tropicale Alberto (1988)

Image satellite de la tempête tropicale Alberto le 7 août 1988 au large du cap Cod.
Image satellite de la tempête tropicale Alberto le 7 août 1988 au large du cap Cod.

La tempête tropicale Alberto, en anglais Tropical Storm Alberto, est un système tropical appartenant à la saison cyclonique 1988 dans l'océan Atlantique Nord et devenu tempête tropicale lors de son déplacement le long de la côte Est des États-Unis. Alberto s'est formé à partir d'une onde tropicale qui s'est développée au large des côtes de la Caroline du Sud, aux États-Unis, le . Il se déplace graduellement vers le nord-est de l'océan Atlantique et s'intensifie en tempête tropicale le 7 août à environ 95 kilomètres (59,03 mi) à l'est de l'île de Nantucket, Massachusetts. Alberto continue sa trajectoire et se dirige vers la Nouvelle-Écosse tard dans la journée du 7 août. Il devient extratropical le lendemain, et se dissipe peu après avoir atteint Terre-Neuve, au Canada. Des quantités de pluie variées et de fortes rafales de vent ont été signalées lors de son passage sans aucun dégât humain ou matériel occasionné.

Zone morte

Une zone morte est une zone hypoxique (déficitaire en oxygène dissous) située dans un environnement aquatique (mers, océans, estuaires, grands lacs, mares, etc.). Les études conduites en mer Baltique et aux États-Unis depuis la fin des années 1990 montrent que nombre de poissons, dont on pourrait penser qu'ils puissent facilement les fuir, y perdent rapidement connaissance et meurent asphyxiés. Comme on l'a observé au moyen de films pris par des robots, si dans certains cas, certains poissons semblent pouvoir échapper à la mort, les crustacés tels que homards, langoustes ou crevettes se déplacent trop lentement pour échapper à l’asphyxie. Quant aux moules, huîtres et autres organismes fixés, ils sont condamnés. Les coraux et de très nombreux animaux coloniaux meurent, et leur putréfaction contribue à accentuer le phénomène.

Au XXIe siècle, des zones mortes sont observées de plus en plus souvent, et sur des surfaces de plus en plus grandes. La plus vaste zone morte repérée en 2003 (parmi 150 environ, et 450 en 2008) atteignait environ 70 000 km² selon l'ONU. Ces zones ont des impacts de plus en plus importants sur la pêche et les écosystèmes.

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Attaque de Pearl Harbor

Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.
Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.

L’attaque de Pearl Harbor, base navale américaine située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, au cœur de l’océan Pacifique, fut lancée par surprise le matin du dimanche par le Service aérien de la Marine impériale japonaise contre la flotte américaine du Pacifique dans le port et d’autres forces qui stationnaient aux alentours. Cette attaque s’inscrit dans la politique d’expansion impériale. L’anéantissement de la principale flotte de l’United States Navy devait permettre à l’empire du Soleil levant d’établir sa sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Le Quartier-général impérial souhaitait également répondre aux sanctions économiques prises par Washington en après l’invasion de la Chine et de l’Indochine française par l’armée impériale japonaise.

À l’issue de l’attaque, conduite en deux vagues aériennes, les pertes américaines furent importantes : 2 403 morts et 1 178 blessés. Quatre navires de ligne, trois croiseurs, trois destroyers et 188 avions furent détruits. Cependant, beaucoup de navires purent être remis en état dans les mois qui suivirent, et les trois porte-avions américains du Pacifique échappèrent à l’attaque.
Les Japonais perdirent 64 hommes, 29 avions et cinq sous-marins de poche ; un marin fut capturé.

Cet événement provoqua l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Aux États-Unis, il est commémoré chaque année par la mise en berne du drapeau. Les historiens ont mis en évidence l’audace du plan de l’amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines. Le rôle du président Roosevelt reste un sujet de polémique.

Attaques allemandes sur Nauru

Carte des mouvements et des attaques perpétrées par les croiseurs auxiliaires allemands Komet et Orion ainsi que le pétrolier-ravitailleur Kulmerland dans l'Ouest de l'océan Pacifique.
Carte des mouvements et des attaques perpétrées par les croiseurs auxiliaires allemands Komet et Orion ainsi que le pétrolier-ravitailleur Kulmerland dans l'Ouest de l'océan Pacifique.

Les attaques allemandes sur Nauru survenues en sont les raids de deux croiseurs auxiliaires de l'Allemagne nazie, des navires de commerce reconvertis en bâtiments de guerre par l'adjonction d'armement et maquillés en bâtiments civils contre les intérêts des Alliés dans le Pacifique central. Elles comptent parmi les premières opérations du conflit mondial dans la région, avant le déclenchement de la Guerre du Pacifique proprement dite. À cette époque, l'Empire du Japon n'est pas encore entré en guerre contre les Alliés et le Pacifique ne constitue qu'un théâtre marginal de la Seconde Guerre mondiale. Les attaques visent à porter un coup d'arrêt à l'exportation du phosphate de Nauru, une petite île d'Océanie administrée depuis 1914 par l'Australie. La flottille allemande composée de l’Orion, du Komet et du Kulmerland a pour intention d'opérer un débarquement sur l'île et d'y détruire les infrastructures essentielles. Les attaques se déroulent en deux temps : entre le 6 et le 8 décembre les bâtiments allemands coulent cinq cargos évoluant autour de l'île puis le 27 décembre l'un des croiseurs revient bombarder le port de Nauru et les structures attenantes. Les dégâts provoqués conduisent à l'arrêt temporaire des exportations du phosphate de Nauru et ont pour conséquence d'accroître les mesures de surveillance maritime dans toute la région.

Bataille de Midway

Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.
Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.

La bataille de Midway (en japonais : ミッドウェー海戦) est un engagement aéronaval majeur opposant les forces du Japon et des États-Unis qui s'est déroulé dans les premiers jours de juin 1942 au cours de la guerre du Pacifique dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. La bataille fut livrée alors que le Japon avait atteint, 6 mois après son entrée en guerre déclenchée par l'attaque sur Pearl Harbor, l'ensemble des objectifs de conquête qu'il s'était fixé. L'objectif de la bataille navale, provoquée par le Japon, était d'éliminer les forces aéronavales américaines qui constituaient une menace pour les conquêtes japonaises dans le Pacifique. Pour l'amiral Yamamoto, commandant des opérations, il s'agissait également de placer son pays dans une position de force pour négocier avec les États-Unis une paix entérinant le nouveau partage du territoire.

Le plan de l'amiral Yamamoto prévoyait d'attirer les porte-avions américains vers les forces navales japonaises en livrant un assaut aérien et terrestre contre l'atoll de Midway. Une attaque devait être menée en parallèle contre les îles Aléoutiennes. Malgré les moyens énormes mis en jeu par la marine japonaise comprenant près de 200 unités navales dont 8 porte-avions et 12 cuirassés, l'attaque fut un échec total. Les Américains qui avaient percé le code japonais, connaissaient les détails et le calendrier de l'opération tandis que les Japonais furent handicapés par l'échec de leurs missions de reconnaissance puis, au moment de la bataille décisive livrée par les quatre porte-avions de l'amiral Nagumo, par la division de leurs forces en plusieurs flottes. Les quatre principaux porte-avions japonais ainsi qu'un croiseur lourd furent coulés par les aviateurs américains tandis que les pertes américaines se limitèrent à un porte-avions et un destroyer.

Cette défaite japonaise marqua un tournant dans la campagne du Pacifique mais également dans la Seconde Guerre mondiale. Elle mit fin à la supériorité des forces japonaises dans le Pacifique : celles-ci furent particulièrement touchées par la disparition de leurs meilleures unités aéronavales parachevée par la campagne des îles Salomon qui suivra. La construction navale japonaise et un programme de formation accéléré des pilotes ne parviendront pas à remplacer les pertes subies alors que les États-Unis augmenteront dans le même temps considérablement le nombre de porte-avions mis en service et de pilotes formés. La victoire de Midway, en éloignant la menace japonaise, permit également aux États-Unis de déployer une force navale considérable dans l'Atlantique Nord pour appuyer le front européen.

Bataille de No Ryang

Section d'un tableau représentant une bataille navale de la guerre Imjin.
Section d'un tableau représentant une bataille navale de la guerre Imjin.

La bataille navale de No Ryang est la dernière bataille de la guerre d'Imjin, qui oppose la Corée de la dynastie Chosŏn et la Chine de la dynastie Ming à l'empire japonais de Toyotomi Hideyoshi de 1592 à 1598. Les flottes belligérantes sont menées, du côté sino-coréen, par l'amiral Yi Sun-sin et par le Chinois Chen Lin, tandis que, du côté japonais, Shimazu Yoshihiro est le commandant de la flotte.

Elle se déroule le ( dans le calendrier lunaire) et se conclut par la victoire de la flotte des bateaux tortues de l'amiral Yi Sun-sin, qui périt au cours de la bataille, victime d'un tir d'arquebuse.

Cette bataille marque la toute première utilisation du Kòbuk-Sòn ou Keobukseon (bateau tortue), premier navire blindé à livrer bataille en haute mer. L'amiral Yi lui-même avait conçu les plans de ce navire, aujourd'hui perdus. Après cette défaite, les Japonais abandonnent provisoirement l'idée de conquérir la péninsule coréenne.

Cap Horn

Le cap Horn vu depuis le sud.

Le cap Horn est un cap situé à l’extrémité sud de l’archipel chilien de la Terre de Feu. Ce point est généralement considéré comme étant le plus au sud de l’Amérique du Sud.

Le cap Horn est également le plus au sud des grands caps, et il marque la frontière nord du passage de Drake. Pendant de nombreuses années, le cap Horn a été un point de passage crucial des routes commerciales entre l’Europe et l’Asie. Elles étaient empruntées par les voiliers pour transporter les marchandises tout autour du globe, et ce malgré le fait que les eaux océaniques autour du cap présentent de nombreux dangers : tempêtes très fréquentes, vagues géantes, et présence possible d’icebergs. Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin.

De nos jours, grâce au canal de Panamá, les navires cargos ne sont plus dans l’obligation d’emprunter la route du cap Horn. Ce dernier continue cependant d’attirer des bateaux de plaisance qui veulent relever le défi que représente son franchissement, parfois au cours d’une circumnavigation. Plusieurs courses à la voile parmi les plus importantes, comme le Vendée Globe, passent par le cap Horn, de même que les grands navigateurs qui cherchent à battre le record de vitesse du tour du monde à la voile.

Loutre de mer

La loutre de mer (Enhydra lutris) est une grande loutre (famille des mustélidés) vivant dans le Pacifique Nord, du Nord du Japon (île de Hokkaidō) à la Californie, en passant par le Kamtchatka, les îles Aléoutiennes et l'Alaska.

C'est la plus aquatique et la plus massive des loutres, la seule à pouvoir vivre en permanence dans la mer. Les loutres de mer forment la seule espèce du genre Enhydra.

Chassées intensivement à partir de 1741 pour leur fourrure (la plus dense de tous les mammifères avec jusqu'à 170 000 poils par centimètre carré), les populations de loutre de mer ont été considérablement réduites, disparaissant même de nombreuses régions de leur zone de répartition historique. En 1911, on a estimé que leur population mondiale était tombée entre 1 000 et 2 000 individus. Bien que plusieurs sous-espèces soient encore en danger, les loutres marines, qui sont légalement protégées, ont vu leur population fortement augmenter. Les efforts de réintroduction ont également montré des résultats positifs.

Canal de Panama

Vue schématique du canal, illustrant la séquence d’écluses et de passages.

Le canal de Panama est un canal important traversant l’isthme de Panama en Amérique centrale, reliant l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. Sa construction a été un des projets d’ingénierie les plus difficiles jamais entrepris. Son impact sur le commerce maritime a été considérable puisque les navires n’ont plus eu besoin de faire route par le cap Horn et le passage de Drake à la pointe australe de l’Amérique du Sud. Un navire allant de New York à San Francisco par le canal parcourt 9 500 kilomètres, moins de la moitié des 22 500 kilomètres d’un voyage par le cap Horn.

Bien que le concept d’un canal à Panama remonte au début du XVIe siècle, la première tentative de construction commença en 1880 sous l’impulsion française. Après que cette tentative eut échoué, le travail fut terminé par les États-Unis d’Amérique et le canal ouvrit en 1914. La construction des 77 kilomètres du canal a été parsemée de problèmes, incluant des maladies comme le paludisme et la fièvre jaune et des glissements de terrain. On estime à 27 500 le nombre d’ouvriers qui périrent pendant la construction.

Depuis son ouverture, le canal a remporté un énorme succès et continue d’être un point de passage stratégique pour la navigation. Chaque année le canal permet le passage de plus de 14 000 navires transportant plus de 203 millions de tonnes de cargaison. Jusqu'à 2002, un total de 800 000 navires étaient passés par le canal. Des travaux d'élargissement du canal ont été lancés en septembre 2007 et devraient être terminés en 2014, permettant alors à des navires encore plus gros d'emprunter le canal.

En 2007, la canal a été consacré l'une des sept merveilles du monde moderne.

Opération Ten-Gō

Le Yamato sous le feu des attaques.
Le Yamato sous le feu des attaques.

L'opération Ten-Gō (天号作戦, Ten-gō sakusen?), parfois appelée Ten'ichigō (opération Paradis), est la dernière grande opération navale japonaise durant la campagne du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Au mois d', le cuirassé japonais Yamato, le plus grand cuirassé au monde, accompagné d'une escorte de neuf autres vaisseaux de guerre, quitte le Japon pour une mission suicide contre les forces alliées envahissant Okinawa. La flotte japonaise est interceptée par l'aviation américaine et presque totalement détruite avant d'atteindre Okinawa. Le Yamato et cinq autres navires japonais furent coulés.

Cette bataille mit en évidence la supériorité aérienne américaine sur le théâtre du Pacifique à ce stade de la guerre, ainsi que la vulnérabilité aux attaques aériennes des forces navales sans couverture aérienne. Elle montre également l'esprit de sacrifice absolu à grande échelle qui caractérisa la politique militaire japonaise à partir du moment où la progression américaine menaça le territoire nippon.

Peuplement de l'Océanie

L’Océanie et ses cinq grandes subdivisions.
L’Océanie et ses cinq grandes subdivisions.

L’Océanie est un ensemble géographique dont les frontières sont discutées, mais qui regroupe généralement la Wallacea (sud de l’actuelle Indonésie), l’Australie, la Mélanésie / Nouvelle-Guinée, la Micronésie et la Polynésie.

Le peuplement de l’Océanie s’est fait à travers deux grandes vagues migratoires. La première s’est produite il y a 45 à 50 000 ans, voire davantage, et a amené des chasseurs-cueilleurs à peupler l’Insulinde puis l’Océanie proche, c’est-à-dire la Nouvelle-Guinée, certaines îles de la Mélanésie et l’Australie.

La seconde vague est plus récente et débute il y a environ 6 000 ans. Elle mène des agriculteurs et navigateurs parlant des langues austronésiennes à peupler l’Insulinde, soit les Philippines, la Malaisie, et l’Indonésie. À partir d’Indonésie, elle conduit, il y a 3 500 à 4 000 ans, ces navigateurs austronésiens vers les îles de l’Océanie proprement dite : Wallacea (sud de l’Indonésie), Micronésie, Mélanésie et rives de la Nouvelle-Guinée. Plus à l’est, ces navigateurs ont été les premiers à atteindre, également il y a environ 3 500 ans la Polynésie (peuplement des Tonga, à l’ouest de la Polynésie, il y a environ 3 300 ans) et, il y a sans doute un millénaire, l’Amérique du Sud. Enfin, plus à l’ouest, ils ont atteint il y a 1 500 ans Madagascar

Aldabra

Aldabra, aussi appelé Aldabran, atoll d'Aldabra ou encore îles Aldabra, est un atoll des Seychelles dans l'Ouest de l'océan Indien. Il fait partie du groupe d'Aldabra dans les îles Extérieures. Inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'Unesco en 1982, l'atoll constitue une réserve naturelle stricte et un site Ramsar. Il cumule plusieurs faits notables : c'est le plus grand atoll surélevé au monde, il est le principal lieu de nidification de l'océan Indien pour la tortue verte, il abrite la plus grande population de tortues géantes des Seychelles, la plus grande colonie de phaétons à brins rouges et d'importantes colonies de frégates ariel et de frégates du Pacifique. Son isolement et l'absence d'occupation et d'activités humaines pérennes ont permis aux espèces animales et végétales de développer un certain endémisme tel le râle de Cuvier, la dernière espèce d'oiseaux ne pouvant voler des îles de l'océan Indien occidental.

Habité un temps par quelques travailleurs pour la pêche et la culture du sisal, du ricin commun et des noix de coco, Aldabra n'a jamais pu accueillir de population humaine de manière pérenne en raison de l'inhospitalité de ses îles, notamment leur aridité et le manque d'eau douce. Ses seuls visiteurs sont représentés par des pêcheurs croisant dans ses eaux, du personnel de la réserve naturelle, des scientifiques venus étudier les différents écosystèmes de l'atoll et des touristes dont le séjour est encadré par des gardes de la réserve naturelle.

Cyclone de Bhola

Cyclone de Bhola
Cyclone de Bhola

Le cyclone de Bhola fut le cyclone le plus meurtrier de l'histoire écrite, en plus d'être parmi les catastrophes naturelles les plus importantes des temps modernes. Il s'abattit sur le Bangladesh, alors Pakistan oriental, et l'État du Bengale occidental en Inde les 12 et .

Le 8 novembre, un cyclone tropical naît dans le golfe du Bengale et atteint les côtes du delta du Gange la nuit du 12 au 13 novembre avec la force d'un cyclone de catégorie 3. Les vents, dépassant les 200 kilomètres par heure, combinés à une onde de tempête exceptionnellement forte, de cinq à six mètres, touchent aux premières heures du matin la côte de cette région particulièrement peuplée (900 habitants par kilomètre carré) et en grande partie presque au niveau de la mer...

Cyclone Nargis

Le cyclone Nargis le 1er mai 2008
Le cyclone Nargis le 1er mai 2008

Le cyclone Nargis est un cyclone qui a frappé la Birmanie le 2 mai 2008, faisant officiellement plus de 138 000 morts et disparus (84 537 morts et 53 836 disparus) selon le gouvernement birman dans un rapport de l'ASEAN. Ceci en fait la plus grande catastrophe naturelle de l'histoire du pays selon l'introduction du rapport. Il s'est formé le 27 avril 2008 au centre du golfe du Bengale, au nord de l'océan Indien. Le service météorologique indien, dans son mandat de centre météorologique régional spécialisé de l'Organisation météorologique mondiale a nommé ce cyclone à partir de la liste des noms prévus le 28 avril. Nargis (نرگس, [næɵr.ɡɵs]), avait été suggéré par le Pakistan lors de la confection de ces listes. Ce mot vient du persan, à travers l'ourdou, pour la fleur de narcisse. Le Joint Typhoon Warning Center, chargé de la prévision pour les bases et la flotte américaine dans les océans Indien et Pacifique, a quant à lui donné le nom de cyclone tropical 01B à ce système le 27 avril...

Île Europa

Vue satellite de l'île Europa.
Vue satellite de l'île Europa.

L'île Europa est une petite île tropicale de l'océan Indien d'un peu moins de 30 km2 de superficie, située dans le sud du canal du Mozambique. Il s'agit d'un atoll surélevé.

Ce territoire, français depuis 1896, fait partie avec l'île Juan de Nova, l'atoll Bassas da India, l'île Tromelin et les îles Glorieuses de l'ensemble appelé îles Éparses de l'océan Indien, incorporé depuis la loi ordinaire du aux Terres australes et antarctiques françaises. L'île Europa est cependant revendiquée par Madagascar.

Île à la végétation naturelle variée et bien préservée, elle est un véritable refuge pour une faune sauvage abondante. L'île Europa est notamment l'un des principaux sites mondiaux de reproduction des tortues vertes. Il s'agit toutefois d'une île inhospitalière pour les hommes, dépourvue d'eau douce, habitée par des nuées de moustiques et cernée par des bancs de requins. Des tentatives de colonisation ont pourtant eu lieu à plusieurs reprises entre 1860 et les années 1920.

La France entretient une présence permanente sur l'île depuis 1950 avec du personnel civil ou militaire relevé régulièrement.

Krakatoa

L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.
L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.

Le Krakatoa, Krakatau ou Gunung Krakatau en indonésien et en javanais, est un volcan de subduction de la ceinture de feu péri-Pacifique, et dont les éruptions sont à forte dominante explosive (volcan dit « gris »). Constituant une île volcanique, il forme un archipel de quatre îles principales dans le détroit de la Sonde en Indonésie, entre Sumatra et Java. Sa géographie a été bouleversée au moins à deux reprises, au cours des deux grandes éruptions des années 416 ou 535 et 1883. Malgré ces événements, l'archipel accueille une vie animale et végétale riche, notamment grâce au climat tropical dont il bénéficie. L'archipel fait partie du parc national d'Ujung Kulon, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

Le volcan est surtout connu pour son explosion du 27 août 1883, une des plus violentes de mémoire humaine, qui tua plusieurs dizaines de milliers de personnes et provoqua un tsunami qui ravagea plusieurs côtes. Les effets de cette éruption explosive furent perceptibles jusqu'en Europe, peu après la catastrophe avec l'effet de l'onde de choc sur le niveau des mers, puis avec une nébulosité particulière due aux cendres en suspension dans l'atmosphère, qui dura plusieurs années. Cette catastrophe a aussi grandement inspiré la littérature, le cinéma, la télévision et la musique.

Au XXe siècle, le volcan donne naissance à une nouvelle île, l'Anak Krakatau ou « enfant du Krakatoa », offrant un terrain d'études à de nombreux scientifiques. Le site du volcan est toujours actif. Le , une éruption qui réduit la hauteur de l'Anak Krakatau des deux tiers provoque un tsunami meurtrier sur les littoraux du détroit de la Sonde, en Indonésie.

Port-Christmas

L'accostage de James Cook à Christmas Harbour en décembre 1776 (gravure de John Webber, 1784).
L'accostage de James Cook à Christmas Harbour en décembre 1776 (gravure de John Webber, 1784).

Port-Christmas, également nommé Port-Noël (ou plus anciennement Christmas Harbour), est un site de Grande-Terre dans les îles Kerguelen. Il se trouve au fond de la baie de l'Oiseau à l'extrémité de la côte nord-ouest de la péninsule Loranchet. Considéré comme l'une des premières localités désignées de l'archipel à la fin du XVIIIe siècle lors des premières explorations et tentatives d'établissement, Port-Christmas devient au cours du XIXe siècle un havre maritime pour le mouillage des navires de chasse aux mammifères marins dans l'océan Indien méridional avant de devenir une station scientifique géomagnétique ponctuellement occupée mais inhabitée de manière permanente.

Le lieu est par ailleurs ancré dans la littérature de voyage depuis qu'Edgar Allan Poe (en 1838) puis Jules Verne (en 1897) y situèrent des chapitres de leurs romans d'aventure s'attachant aux explorations de l'Antarctique. Après eux, d'autres écrivains-voyageurs ont associé Port-Christmas à une porte d'entrée vers le Grand Sud notamment en raison de la présence de la célèbre Arche des Kerguelen.

Raids ottomans sur la côte swahilie

Miniature représentant une galère ottomane.
Miniature représentant une galère ottomane.

Les raids ottomans sur la côte swahilie sont deux expéditions menées par le corsaire ottoman Mir Ali Bey en 1585 et en 1589 contre les comptoirs portugais du Zanguebar, c'est-à-dire de la côte swahilie, en Afrique de l'Est.

Lors de son premier voyage, Mir Ali Bey parvient à provoquer le changement d'allégeance de la majorité des souverains musulmans de la côte qui acceptent de passer de la suzeraineté portugaise à celle des sultans ottomans. Les Portugais doivent faire venir une flotte de Goa, en Inde, pour rétablir leur autorité. La deuxième expédition de Mir Ali Bey, en 1589, se solde par un échec. Rejoint par une nouvelle flotte portugaise à Mombassa, il est acculé à la fuite et se constitue prisonnier afin d'échapper à une tribu africaine réputée pour son anthropophagie. Le corsaire ottoman est finalement envoyé au Portugal où il se convertit au catholicisme tandis que les autres Turcs rescapés sont envoyés aux galères.

Il existe un débat historiographique quant à la lecture qu'il faut faire des expéditions ottomanes en Afrique de l'Est. Si, pour certains historiens, elles démontrent la fragilité de la position des Portugais en Afrique et la menace constituée par les incursions ottomanes dans l'océan Indien, pour d'autres, les succès initiaux des Ottomans ne s'expliquent que par le fait qu'ils utilisent les techniques de la course, organisant un raid avec de faibles moyens et bénéficiant ainsi de l'effet de surprise. Une fois alertés du danger, les Portugais réagissent avec efficacité.

Viaud Ridge

Viaud Ridge est une chaîne de montagnes sous-marine de l'océan Indien située au sud de l'Inde, au sud-ouest du Sri Lanka et à l'est des Maldives. Sa morphologie demeure mal définie : elle ferait entre 15 et 25 kilomètres de longueur et culminerait à environ 1 700 mètres au-dessus des fonds océaniques. Découverte en 1970, elle n'est nommée qu'en 1993 en l'honneur du frère de l'écrivain français Pierre Loti, Gustave Viaud, médecin de marine, premier photographe de Tahiti mort et immergé dans les environs en 1865.

Bombardement de Salé (1851)

Le bombardement de la ville par la flotte française, peinture de Louis Le Breton.
Le bombardement de la ville par la flotte française, peinture de Louis Le Breton.

Le bombardement de Salé est une attaque navale lancée entre le 26 et par la République française, contre la ville marocaine de Salé, en réponse au pillage d'un navire de marchandises français par des habitants de la ville, et au refus de remboursement de la part du sultan Moulay Abderrahmane.

Après sept heures d'affrontements, l'artillerie marocaine de Salé soutenue par celle de Rabat et dirigée par le pacha Abdelhadi Zniber subit d'importants dégâts. L'escadre française commandée par le contre-amiral Louis Dubourdieu bombarde la ville jusqu'au lendemain en détériorant sérieusement les infrastructures de la ville, dont la Grande Mosquée qui est gravement touchée.

Les pertes françaises sont minimes, le Henri IV et le Sané sont endommagés et comptent 4 morts et 18 blessés, tandis que les pertes marocaines vont de 18 à 22 tués, dont les deux tiers sont des civils.

L'issue de l'affrontement, bien qu'étant indécise suite au retrait des forces françaises, est revendiquée comme une victoire pour chacun des belligérants.

Eilean Donan

Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.
Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.

Eilean Donan est une petite île du Royaume-Uni située en Écosse, dans le Council Area de Highland. Elle est reliée à l'île de Grande-Bretagne par un pont en pierre qui conduit à un château fort occupant une bonne partie de l'île. Cet édifice, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du XIIIe siècle, est abandonné à l'état de ruine en 1719 à la suite d'une bataille qui l'endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d'Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d'Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films.

Naufrage du Droits de l'Homme

Combat du Droits de l'Homme 13 et 14 janvier 1797, huile sur toile de Léopold Le Guen.
Combat du Droits de l'Homme 13 et 14 janvier 1797, huile sur toile de Léopold Le Guen.

Le naufrage du Droits de l'Homme (en anglais : action of 13 January 1797) est la conclusion d'une bataille navale opposant un vaisseau de ligne français à deux frégates britanniques au large des côtes de Bretagne pendant les guerres de la Révolution française. Pendant le combat, les deux frégates britanniques parviennent à manœuvrer de sorte à contraindre le vaisseau français à aller s'abîmer sur des hauts-fonds par gros temps, conduisant à la mort de 900 marins parmi les 1 300 embarqués. Une des frégates anglaises est également perdue au cours du combat, s'échouant sur un banc de sable.

Le Droits de l'Homme, vaisseau de 74 canons, avait pris part à l'Expédition d'Irlande, une tentative avortée d'envoyer un corps expéditionnaire français envahir l'Irlande. Pendant cette expédition, la flotte française, qui doit faire face à un manque de coordination de ses chefs et à des conditions météorologiques défavorables, est finalement contrainte de rentrer en France sans avoir pu débarquer un seul soldat. Deux frégates britanniques, le HMS Indefatigable, de 44 canons, et le HMS Amazon, 36 canons, reçoivent l'ordre de patrouiller dans la Manche au large d'Ouessant avec pour mission d'intercepter la flotte française rentrant d'Irlande. Elles aperçoivent le Droits de l'Homme dans l'après-midi du 13 janvier

Parc national du Bic

L'anse à l'Orignal, avec le marais salé et la pointe du Glaciel sur la gauche.
L'anse à l'Orignal, avec le marais salé et la pointe du Glaciel sur la gauche.

Le parc national du Bic est un parc national du Québec (Canada) situé à 15 km à l'est de Rimouski. Le parc, qui a une superficie de 33,2 km2, comprend une section découpée de la côte de l'estuaire du Saint-Laurent comptant une douzaine de baies et un relief accidenté culminant au pic Champlain à 346 mètres d'altitude. On retrouve dans le parc le tiers des espèces de plantes vasculaires du Québec, dont plusieurs plantes subarctiques et alpines-arctiques. Pour ce qui est de la faune, il héberge la plus forte concentration de porc-épic d'Amérique de l'Amérique du Nord. Il est aussi un endroit propice pour l'observation du phoque commun, de l'eider à duvet et des rapaces.

L'occupation humaine a débuté il y a plus de 8 000 ans par les Amérindiens, comme en témoigne la présence d'une trentaine de sites archéologiques situés dans le parc. Le Bic a été colonisé par les Européens à partir du XIXe siècle et est marqué par l'exploitation forestière. Au début du XXe siècle, quelques fermes s'installent sur le territoire du parc ainsi que des chalets et une colonie de vacances. Le parc est officiellement créé en 1984. Il est visité par 175 000 personnes par année et il est géré par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ).

Phare d'Eckmühl

Phare d’Eckmühl, Penmarc'h, Finistère, France.
Phare d’Eckmühl, Penmarc'h, Finistère, France.

Le phare d'Eckmühl est un phare maritime situé sur la pointe de Saint-Pierre, à Penmarc'h, dans le Finistère en France. Il mesure plus de 60 mètres de haut. Il a été inauguré le et doit son nom au titre de noblesse de la donatrice qui l'a en grande partie financé. Il sécurise l'une des côtes les plus dangereuses de France en raison de ses nombreux rochers.

Ses murs sont entièrement bâtis en granite de Kersanton et la paroi interne de sa cage d'escaliers est recouverte de plaques d'opaline. C'est aujourd'hui l'un des monuments les plus visités du Finistère.

Phare de la Vieille

Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.
Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.

Le phare de la Vieille est un phare maritime du Finistère (France) construit de 1882 à 1887 sur le rocher de Gorlebella (« la roche la plus éloignée » en breton).

Il éclaire et sécurise fortement le passage dangereux du raz de Sein, de concert avec la tourelle de la Plate (cardinale ouest). Il est situé dans le raz de Sein à moins d'un mille marin à l'ouest de la pointe du Raz sur la commune de Plogoff et appartient à l'État français.

L'« Enfer » de la Vieille doit sa célébrité à sa situation isolée en mer dans une zone agitée. De plus, il se démarque par son histoire et son passé riches : entre les études de faisabilité et le premier allumage, près de dix ans ont été nécessaires pour sa construction. Lors de son automatisation en 1995, les gardiens en place refusèrent la relève en signe de protestation.

Il a été inscrit monument historique par arrêté du 31 décembre 2015.

Phare de Pointe-au-Père

Le phare de Pointe-au-Père construit en 1909.
Le phare de Pointe-au-Père construit en 1909.

Le phare de Pointe-au-Père est un phare maritime situé à Rimouski, au Québec (Canada). Sa construction, en 1909, est liée aux pressions des armateurs et à la volonté du gouvernement canadien d'améliorer les aides à la navigation sur le fleuve Saint-Laurent au début du XXe siècle. C'est le troisième phare à être construit à Pointe-au-Père, et le principal bâtiment de la station d'aide à la navigation de Pointe-au-Père.

Construit selon les plans de l'ingénieur français Henri de Miffonis, il prend la forme d'une tour octogonale à arcs-boutants en béton armé aux lignes épurées correspondant aux principes de l'architecture moderne. Le phare est équipé d'un feu dioptrique de 3e classe muni d'une lentille de Fresnel, et son éclairage se fait en utilisant le principe du manchon à incandescence, jusqu'à son électrification en 1940. Après un lent déclin, le poste de pilotage quitte Pointe-au-Père en 1959, et le phare même est remplacé par une tour automatisée en 1975. Sept gardiens se sont succédé pendant ces 66 années d'opération, une tâche difficile exigeant souvent douze heures de travail par jour.

Le site de la station d'aide est déclaré lieu historique national du Canada en 1974, avant que le phare ne soit lui-même reconnu édifice fédéral du patrimoine en 1990. À partir de 1977, Parcs Canada devient propriétaire du lieu historique et, en 1980, fait effectuer des rénovations majeures au phare pour consolider sa structure. En 1982, Parcs Canada signe une entente avec le Musée de la mer, un organisme culturel rimouskois, et le phare devient alors un centre d'interprétation muséal. Sa visite permet de grimper au sommet des 33 mètres du phare.

Port de commerce de Kergroise

Vraquier déchargeant.
Vraquier déchargeant.

Le port de commerce de Kergroise est un port de commerce d’intérêt national situé à Lorient dans le quartier de Kergroise, sur la côte sud de la Bretagne, en France. Il est la propriété de la région Bretagne depuis 2007 et géré par la Chambre de commerce et d'industrie du Morbihan. Par le tonnage annuel traité, il s'agit du 14e port de commerce au niveau français, et il se situe à la 7e place dans le classement des ports d’intérêt national.

Sa construction date des années 1910, puis il est agrandi après-guerre lors de la reconstruction de la ville en utilisant les gravats pour combler l'anse de Kergroise. Ses quais sont à nouveau agrandis pendant les années 1970 et de nouveaux équipements permettent de diversifier ses activités. Son chenal d'accès est dragué au début des années 2010 pour faciliter l'accès de navires de type Panamax.

Ses activités sont principalement orientées vers l'importation, majoritairement d'hydrocarbures, de produits agroalimentaires et de matériaux de construction. Il est par ailleurs ponctuellement utilisé pour le transport de passagers et par des navires militaires en relation avec l'arsenal de Lorient.

Réserve aquatique de l'Estuaire-de-la-Rivière-Bonaventure

Barachois de Bonaventure.
Barachois de Bonaventure.

La réserve aquatique de l'Estuaire-de-la-Rivière-Bonaventure est une réserve aquatique du Québec, au Canada, située à proximité de la ville de Bonaventure dans la péninsule gaspésienne. Cette aire protégée de 218,73 ha a pour mission de préserver l'estuaire de la rivière Bonaventure, l'un des dix barachois estuariens au Québec. On trouve sur les îles de l'estuaire plusieurs espèces rares au Québec dont la gentiane de Macoun (Gentianopsis virgata subsp. macounii), l'aster d'Anticosti et la muhlenbergie de Richardson ainsi que vingt-sept autres espèces végétales rares en Gaspésie.

La réserve, née du don d'une compagnie forestière au gouvernement du Québec en 2001, est partiellement protégée, lors de la création, en 2005, de l'habitat floristique du Barachois-de-Bonaventure, destiné à sauvegarder la végétation des îles. L'aire protégée, définitivement créée en 2009, est administrée par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Titanic

Titanic, 10 avril 1912, Southampton
Titanic, , Southampton

Le RMS Titanic est un paquebot transatlantique britannique de la White Star Line, construit sous l'initiative de Joseph Bruce Ismay en 1907. Il a été conçu par l'architecte Thomas Andrews des chantiers navals Harland & Wolff. La construction débute en 1909 à Belfast et se termine en 1912. C'est le plus luxueux et le plus grand paquebot jamais construit au moment de son lancement. Il appartient à la classe Olympic avec ses deux sister-ships, l’Olympic et le Britannic. Le Titanic est pourvu de seize compartiments étanches servant à protéger le navire d'avaries importantes. Les médias lui ont ainsi donné une réputation de navire fiable.

Lors de son voyage inaugural de Southampton à New York, il percute un iceberg sur le flanc tribord le à 23 h 40 et coule le à 2 h 20 au large de Terre-Neuve. Entre 1 490 et 1 520 personnes périssent, ce qui fait de cet événement une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix et la plus grande pour l'époque.

Son épave est localisée le par le professeur Robert Ballard. Elle gît à 3 843 mètres de profondeur à 650 km au sud-est de Terre-Neuve. L'histoire du paquebot a marqué les mémoires, entraînant la rédaction de nombreux ouvrages (historiques ou de fiction) et la réalisation de films dont Titanic de James Cameron, sorti en 1997, qui a entraîné un regain d'intérêt considérable au sujet du navire.

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