Loison-sur-Créquoise est un petit village français, situé dans le département du Pas-de-Calais dans la région Hauts-de-France. Il fait partie de l'arrondissement de Montreuil-sur-Mer et du canton de Campagne-les-Hesdin.
La commune s'étend sur 9,07 km2 et compte 235 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Entourée par les communes de Beaurainville, Contes, Offin, Hesmond, Marenla et Saint-Denœux, Loison-sur-Créquoise est située à environ 15 km à l'est de Montreuil-sur-Mer la plus grande ville aux alentours. Situé à 60 mètres d'altitude en moyenne, le village est traversé par une rivière, la Créquoise.
Les limites du territoire communal. Carte interactive (double-cliquer sur la carte).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
La commune est drainée par la Créquoise, un cours d'eau naturel de 14,78 km, qui prend sa source dans la commune de Créquy et conflue dans la Canche au nord de Beaurainville, près du lieu-dit la Bleuence[1].
La commune est située dans le « paysage montreuillois » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[2]. Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy… [3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 912 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Radinghem à 18 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 038,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2] :
les bois et coteau de Beaurainville. Cette ZNIEFF est constituée d’un boisement pentu et de pâturesmésotrophiles[11].
et une ZNIEFF de type 2[Note 3] : les vallées de la Créquoise et de la Planquette, d’une superficie de 15 157 hectares et d'une altitude variant de 13 à 181 mètres. Ces deux vallées se situent aux confins de deux régions naturelles : le Haut Pays d’Artois et le Ternois et constituent un des paysages ruraux traditionnels du Nord-Pas-de-Calais les mieux conservés[12].
Loison-sur-Créquoise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), prairies (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), forêts (6,7 %), zones urbanisées (2,9 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[19].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Loysum (1112), Loysums (1113), Loysun (1120), Loyson (1123), Loiszuns (1166), Losium (1173-1174), Loisons (1274), Loysons (XIVe siècle), Loizons (1429), Loyson (1495), Loison-le-Temple (1507), Loyzons (1539), Loisson (1550), Loizon (1568), Loyson (1720), Loison (1789)[20], Loison (depuis 1793), Loison et L'Oison (depuis 1801) et Loison-sur-Créquoise depuis 1907[21].
La commune faisait partie du canton de Campagne-lès-Hesdin, depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en ), en communes, cantons, districts et départements[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2021, la commune comptait 269 habitants[Note 5], en augmentation de 8,03 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 130 hommes pour 139 femmes, soit un taux de 51,67 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
4,7
75-89 ans
11,7
30,2
60-74 ans
22,6
14,7
45-59 ans
21,2
17,1
30-44 ans
15,3
13,2
15-29 ans
15,3
20,2
0-14 ans
13,9
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[35]
La commune est connue pour sa fête de la groseille, qui se déroule en juillet, et surtout pour « Le Perlé de groseille », créé en 1985, apéritif réalisé à partir de la vinification de la groseille. Le Perlé de groseille tire son origine de la domination espagnole du nord de la France par Charles Quint, époque où l'achat de vin français était interdit et où les gens de la région faisait fermenter le jus de groseille[36].
D'argent à la bande d'azur accompagnée en chef d'un temple de sinople et en pointe d'une roue de moulin du même[37].
Détails
Il montre un bâtiment censé rappeler une ancienne commanderie templière, en pointe la roue d'un ancien moulin à eau, et une bande d'azur qui symbolise la rivière de la Créquoise. Adopté par la municipalité.