Krypton

élément chimique de numéro atomique 36 et de symbole Kr ; gaz rare

Krypton
Image illustrative de l’article Krypton
Lampe à décharge contenant du krypton.
BromeKryptonRubidium
Ar
 Structure cristalline cubique
 
36
Kr
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Kr
Xe
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
SymboleKr
NomKrypton
Numéro atomique36
Groupe18
Période4e période
BlocBloc p
Famille d'élémentsGaz noble
Configuration électronique[Ar] 4s2 3d10 4p6
Électrons par niveau d’énergie2, 8, 18, 8
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique83,798 ± 0,002 u[1]
Rayon atomique (calc)(88 pm)
Rayon de covalence116 ± 4 pm[2]
Rayon de van der Waals202 pm
État d’oxydation0
Électronégativité (Pauling)3,00
Oxydeinconnu
Énergies d’ionisation[1]
1re : 13,999 61 eV2e : 24,359 84 eV
3e : 36,950 eV4e : 52,5 eV
5e : 64,7 eV6e : 78,5 eV
7e : 111,0 eV8e : 125,802 eV
9e : 230,85 eV10e : 268,2 eV
11e : 308 eV12e : 350 eV
13e : 391 eV14e : 447 eV
15e : 492 eV16e : 541 eV
17e : 592 eV18e : 641 eV
19e : 786 eV20e : 833 eV
21e : 884 eV22e : 937 eV
23e : 998 eV24e : 1 051 eV
25e : 1 151 eV26e : 1 205,3 eV
27e : 2 928 eV28e : 3 070 eV
29e : 3 227 eV30e : 3 381 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
[n 1] 78Kr0,35 %stable avec 42 neutrons
79Kr{syn.}1,46 jε
β+
?
0,604
79Br
80Kr2,25 %stable avec 44 neutrons
81Kr{syn.}
trace
229 000 aε0,28181Br
82Kr11,6 %stable avec 46 neutrons
83Kr11,5 %stable avec 47 neutrons
84Kr57 %stable avec 48 neutrons
85Kr{syn.}10,7 aβ-0,68785Rb
[n 2]86Kr17,3 %stable avec 50 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaireGaz (non magnétique)
Masse volumique3,733 g·L-1 (°C)[1]
Système cristallinCubique à faces centrées
Couleurincolore
Point de fusion−157,36 °C[1]
Point d’ébullition−153,34 ± 0,10 °C[1]
Énergie de fusion1,638 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation9,08 kJ·mol-1 (1 atm, −153,34 °C)[1]
Température critique−63,67 °C[1]
Volume molaire22,414×10-3 m3·mol-1
Vitesse du son1 120 m·s-1 à 20 °C
Chaleur massique248 J·kg-1·K-1
Conductivité thermique9,49×10-3 W·m-1·K-1
Divers
No CAS7439-90-9[3]
No ECHA 100.028.271
No CE231-098-5
Précautions
SGH[4]
SGH04 : Gaz sous pression
Attention
H280 et P410+P403
SIMDUT[5]
A : Gaz comprimé
A,
Transport[4]
-
   1056   

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le krypton est l'élément chimique de numéro atomique 36, de symbole Kr. C'est un gaz noble, inodore et incolore, découvert par William Ramsay et Morris Travers le [6] en réalisant une distillation de l'air liquide. Étymologiquement, le nom de « krypton » dérive du grec ancien κρυπτός (kryptos) signifiant « caché. »

L'une de ses propriétés physiques, la longueur d'onde de la raie spectrale orange de l'isotope 86Kr, a servi à définir le mètre de 1960 jusqu'en 1983 comme valant 1 650 763,73 fois cette longueur d'onde dans le vide[7].

Isotopes

Le krypton possède 33 isotopes connus, de nombre de masse variant de 69 à 101[8] et trois isomères nucléaires. Le krypton naturel est constitué de cinq isotopes stables, 80Kr, 82Kr, 83Kr, 84Kr et 86Kr et un isotope quasi stable, 78Kr mais on soupçonne un d'entre eux, 86Kr, d'être légèrement radioactif (avec une demi-vie très supérieure à l'âge de l'univers). On attribue au krypton une masse atomique standard de 83,798(2) u.

Outre ces isotopes, le krypton possède 27 radioisotopes. 81Kr est le radioisotope à la demi-vie la plus longue (229 000 années), suivi de 85Kr (10,7 ans), de 79Kr (35 h) et 76Kr (14,8 h). Tous les autres isotopes ont une demi-vie inférieure à 5 heures, et la plupart d'entre eux inférieure à une minute.

Chimie du krypton

Configuration électronique du krypton : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s2 3d10 4p6, que l'on peut aussi écrire 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6.

Le krypton est le plus léger des gaz nobles pour lesquels on a pu isoler au moins un composé covalent, en l'occurrence le difluorure de krypton KrF2, synthétisé pour la première fois en 1963 dans la foulée des travaux sur le xénon.

D'autres composés, dans lesquels un atome de krypton est lié à un atome d'azote pour les uns et à un atome d'oxygène pour les autres, ont également été publiés, mais ils ne sont stables qu'en dessous de −60 °C pour les premiers et −90 °C pour les seconds. Certains résultats font ainsi état de la synthèse de divers oxydes et fluorures de krypton, ainsi que d'un sel d'oxoacide de krypton (à l'instar de la chimie du xénon). Des études sur les ions moléculaires ArKr+ et KrH+ ont eu lieu, et les espèces KrXe et KrXe+ ont été observées.

Les équipes de l'Université d'Helsinki, à l'origine de la détection du fluorohydrure d'argon HArF, auraient également détecté du cyanohydrure de krypton HKrC≡N ainsi que de l'hydrokryptoacétylène HKrC≡CH, qui se dissocieraient dès 40 K.

D'une manière générale, il faut recourir à des conditions extrêmes (matrice cryogénique ou jet gazeux supersonique) pour observer des molécules neutres dans lesquelles un atome de krypton est lié à un non-métal comme l'hydrogène, le carbone ou le chlore, voire à un métal de transition tel que le cuivre, l'argent ou l'or.

Utilisation

Du fait de son prix élevé, le krypton est assez peu utilisé. L'utilisation de l'argon lui est souvent préférée, en particulier pour certaines soudures, car l'argon est un gaz inerte nettement moins cher.

  • Comme gaz de remplissage dans les lampes à incandescence.
  • Applications électriques : les lampes au krypton produisent une lumière de haute intensité avec une longue durée de vie.
  • Double vitrage : le krypton est utilisé avec l’argon en remplissage pour augmenter l'isolation thermique et acoustique.
  • Laser : le krypton est utilisé dans certains lasers à excimère, tel que le laser KrF donnant une radiation ultraviolette (248 nm).
  • En médecine, le krypton 81 métastable est utilisé pour effectuer des scintigraphies pulmonaires de ventilation. Il est utilisé comme un aérosol.
  • Plus précis que l'azote, il est utilisé en physisorption de gaz pour mesurer la surface spécifique de solide lorsque celle-ci est faible (<10 m2/g).
    Tube « néon » fonctionnant au krypton.

Précautions

Le krypton est considéré comme un gaz asphyxiant non toxique[9]. L’inhalation d’un gaz contenant 50 % de krypton (en volume) et 50 % d’air pourrait causer une narcose. Néanmoins, ce mélange ne contenant que 10 % d’oxygène, la préoccupation principale serait plutôt le risque d’hypoxie.

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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1  H    He
2  Li Be   B C N O F Ne
3  Na Mg   Al Si P S Cl Ar
4  K Ca   Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5  Rb Sr   Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6  Cs Ba   La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7  Fr Ra   Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8  119 120 *  
 * 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142  


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