Nihonium

élément chimique ayant le numéro atomique 113

Nihonium
CoperniciumNihoniumFlérovium
Tl
 Structure cristalline hexagonale compacte
 
113
Nh
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Nh
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
SymboleNh
NomNihonium
Numéro atomique113
Groupe13
Période7e période
BlocBloc p
Famille d'élémentsIndéterminée
Configuration électronique[Rn] 5f14 6d10 7s2 7p1 (simulation[1])
Électrons par niveau d’énergiePeut-être 2, 8, 18, 32, 32, 18, 3
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique[286]
Énergies d’ionisation
1re : 704,9 kJ·mol-1 3e : 3 203,3 kJ·mol-1
2e : 1 420 kJ·mol-1
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
278Nh{syn.}0,24 msα11,68274Rg
282Nh{syn.}70 msα10,63278Rg
283Nh{syn.}0,10 sα10,12279Rg
284Nh{syn.}0,48 sα
ε
10,00
280Rg
284Cn
285Nh{syn.}5,5 sα9,74 9,48281Rg
286Nh{syn.}19,6 sα9,63282Rg
Propriétés physiques du corps simple
État ordinairePrésumé solide[1],[2]
Masse volumique16 g·cm-3[1]
Système cristallinHexagonal compact[4] (extrapolation)
Point de fusion430 °C[1]
Point d’ébullition1 130 °C[1],[3]
Divers
No CAS54084-70-7[5]
Précautions
Élément radioactif
Radioélément à activité notable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le nihonium (symbole Nh) est l'élément chimique de numéro atomique 113. Il correspond à l'ununtrium (Uut) de la dénomination systématique de l'IUPAC, et est encore appelé élément 113 dans la littérature. Il a été synthétisé pour la première fois en juillet 2004 par une réaction 209Bi (70Zn, n) 278Nh au RIKEN, près de Tokyo, mais avait également fait l'objet d'une publication conjointe du JINR russe et du LLNL américain en août 2003 comme produit de désintégration du moscovium. L'IUPAC a validé son identification au RIKEN en décembre 2015, et lui a donné son nom définitif en novembre 2016 en référence au Japon, pays où il a été identifié pour la première fois avec certitude. C'est l'un des éléments prédits par Mendeleïev, sous le nom d’éka-thallium[6].

Il s'agit d'un transactinide très radioactif, dont l'isotope connu le plus stable, le 286Nh, a une période radioactive de 19,6 s. Situé sous le thallium dans le tableau périodique des éléments, il est possible que ses propriétés chimiques, si elles pouvaient être étudiées, l'apparentent à un métal pauvre.

Historique

L'ancien nom ununtrium relève de la dénomination systématique attribuée par l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) aux éléments chimiques inobservés ou dont la caractérisation expérimentale n'est pas formellement validée. Il est composé de racines gréco-latines signifiant « un-un-trois » et du suffixe -ium générique pour les noms d'éléments chimiques.

Le , le nihonium et le moscovium ont été obtenus par une équipe de scientifiques russes (de l'Institut unifié de recherches nucléaires, JINR) et américains (du Laboratoire national de Lawrence Livermore, LLNL). Cette découverte a été confirmée par l'UICPA le [7].

Ils ont d'abord produit du moscovium avec de l'américium et du calcium, puis, après environ 90 millisecondes, le moscovium s'est désintégré en nihonium. Les noyaux de nihonium se sont alors eux-mêmes transmutés, après environ 1,2 seconde, en noyaux plus légers.

Le , une équipe de scientifiques japonais a déclaré avoir réussi la synthèse de l'élément[8],[9],[10],[11].

En , une équipe japonaise du RIKEN (Wakō, préfecture de Saitama, près de Tokyo) annonce la création de trois atomes de l’élément 113 (278Nh), dont le noyau contient 113 protons et 165 neutrons, obtenus après 553 jours de bombardement d'atomes de zinc sur une cible de bismuth[12].

Sa découverte par l'équipe du RIKEN est confirmée par l'UICPA le [13]. Les noms de baptême suivants ont été suggérés par l'équipe japonaise, avec une préférence, semble-t-il[réf. nécessaire], pour la dénomination japonium (Jp) :

GroupeNoms proposésDerivation
RIKENJaponium[14]Japon : pays de l'équipe à l'origine de la découverte
Rikenium[14]RIKEN : du nom de l'institut où a eu lieu la découverte
Nishinanium[15]Yoshio Nishina, physicien japonais

Le , la division de chimie inorganique de l'Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA) annonce sa décision de retenir comme nom finaliste « nihonium » de symbole Nh, d'après Nihon, l'un des deux noms du Japon en japonais. Une consultation publique est ouverte jusqu'au [16],[17] avant que l'UICPA ne l'adopte définitivement, chose faite le [18].

Isotopes

Six radioisotopes du nihonium sont connus, compris entre 278Nh et 286Nh. L'isotope à la plus grande durée de vie connue est 286Nh avec une demi-vie de 19,6 secondes.

Notes et références

Voir aussi

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1  H    He
2  Li Be   B C N O F Ne
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4  K Ca   Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5  Rb Sr   Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6  Cs Ba   La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7  Fr Ra   Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
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